Jérôme Salomon a menti devant les députés sur l’impréparation de la France face à l’épidémie, affirme un médecin

© AP Photo / Goeffroy van der HasseltJérôme Salomon
Jérôme Salomon - Sputnik Afrique
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Le professeur Éric Caumes a critiqué sur Europe 1 les déclarations de Jérôme Salomon face à la commission d'enquête Covid-19. Il accuse le directeur général de la Santé d’avoir menti sur l’impréparation de la France face à l’épidémie, et met en garde contre une seconde vague.

Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, a critiqué sur Europe 1 les récentes déclarations de Jérôme Salomon. Le médecin accuse notamment le directeur général de la Santé d’avoir menti, devant la commission d'enquête Covid-19.

Jérôme Salomon avait entre autres affirmé devant les députés que le monde entier avait été «surpris par cette crise massive et brutale». Des propos que réfute le professeur Caumes.

«Je suis très gêné par ce genre de choses, parce que c’est faux […]. Bien évidemment, il y avait des pays qui étaient informés et qui ont fait ce qu’il fallait faire. J’ai cité tout à l’heure Taïwan, Singapour, la Corée du Sud, ce ne sont pas les exemples qui manque», a expliqué le médecin sur Europe 1, ce mercredi 24 juin.

Pas prêts pour une possible seconde vague?

Éric Caumes a également déclaré qu’une seconde vague serait «absolument inéluctable» si les bonnes décisions n’étaient pas prises. Revenant sur le reconfinement de 360.000 personnes en Allemagne ce 23 juin, le médecin a fait part de son inquiétude sur la situation française.

«Je suis un peu inquiet, je trouve que l'on n’a pas pris correctement les enseignements de cette première vague épidémique […]. On ne teste pas assez, on n'attaque pas correctement les chaînes de transmission, il y a un problème au niveau des traçages des contacts. […] Il faut retenir les leçons de nos échecs pour pouvoir aborder cette deuxième vague», a-t-il déclaré sur Europe 1.

La question d’un rebond de l’épidémie avait déjà été au cœur de l’actualité à la mi-juin, lorsque Pékin avait annoncé la fermeture de 11 quartiers résidentiels dans la capitale, et la mise en place de tests pour 10.000 personnes.

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