Des policiers en colère se rassemblent à Nice suite aux propos de Castaner – vidéo

CC BY-SA 2.0 / Irene Grassi / Nice, place Masséna
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Plusieurs dizaines de policiers se sont rassemblés à Nice pour exprimer leur indignation contre les propos du ministre de l’Intérieur sur le racisme dans les forces de l’ordre et l’abandon de la technique de l’étranglement lors des interpellations.

Dans la soirée du mercredi 10 juin, plusieurs patrouilles de police se sont rassemblées sur la place Masséna à Nice pour protester contre les dernières déclarations de leur ministre. Ils reprochent à Christophe Castaner d’avoir mis fin à la technique de la «prise au cou», en plus de promettre une «suspension systématique» des policiers suspectés de racisme.

D’après le syndicat Alliance, ils étaient 70 gardiens de la paix de la cité azuréenne à exprimer leur ras-le-bol, se disant excédés et démoralisés par les nombreuses accusations de racisme et de violences proférées à l’encontre des forces de l’ordre ces derniers jours. «La pandémie disciplinaire nous guette, restez confinés!», ironise le dernier tract du syndicat policier.

«On bafoue nos droits et la présomption d’innocence», s’indigne auprès de Nice Matin Karine Jouglas, secrétaire d’Alliance dans les Alpes-Maritimes.

«Beaucoup de ceux qui nous critiquent ignorent la réalité de notre métier, la détresse des habitants des cités qui subissent la délinquance au quotidien», affirme-t-elle.

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Par crainte d’être accusés de racisme, des policiers laissent partir un cycliste qui les insulte

Elle ajoute que les policiers ne comprennent pas pourquoi le ministre a réagi de cette manière à une manifestation de 23.000 personnes, sachant que «plus de 80% de la population ont confiance en la police».

Selon elle, «les dérapages sont rares», et «donnent lieu à des sanctions exemplaires». Elle rappelle également que dans le seul département des Alpes-Maritimes, les forces de l’ordre interviennent 150 à 170 fois par jour, lors desquelles elles subissent toujours davantage de provocations et d’agressions.

Une technique d’interpellation problématique?

Face à l’interdiction de la technique dite «de l’étranglement», certains agents ont jeté leurs menottes sur la place niçoise, se demandant comment ils pourront désormais interpeller un individu qui se rebelle.

«Que les politiques écoutent les hommes de terrain. Il n’y a pas une intervention qui se ressemble», proteste un ancien patron du Raid auprès du quotidien régional, affirmant que «les techniques utilisées sont éprouvées».

Le syndicat Alliance Police nationale a proposé que cette technique soit remplacée par un usage plus généralisé du Taser, ou pistolet à impulsion électrique. Un appareil qui, selon les spécialistes, pourrait toutefois s’avérer plus dangereux qu’un étranglement maîtrisé, indique le quotidien régional.

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