Après l'Assemblée nationale, le Sénat dominé par l'opposition de droite a donné son approbation le 27 mai au soir à l'application pour smartphone StopCovid, un outil de traçage numérique qui doit contribuer à freiner la propagation du coronavirus.
Accompagner la deuxième phase du déconfinement
Le gouvernement a l'intention de lancer dans les jours qui viennent cet outil de traçage numérique, afin d'accompagner la deuxième phase du déconfinement.
Devant l'Assemblée puis le Sénat en soirée, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a longuement insisté sur les «garanties» entourant cette application «temporaire, d'installation volontaire, non identifiante et transparente».
Ces deux votes, bien que sans valeur contraignante pour le gouvernement, constituent un motif de satisfaction pour le secrétaire d'Etat chargé du numérique Cédric O, en première ligne sur le sujet, alors que le Premier ministre, absent lors du débat parlementaire, paraît circonspect, indique l'AFP.
StopCovid «sera utile dans la lutte contre le virus. Notre seul objectif est de sauver des vies», a réagi Cédric O après le vote du Sénat.
À gauche, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon a mené la charge contre un outil «inefficace» et «liberticide».
«Je fais partie de ceux qui ne veulent pas qu'on sache près de qui j'étais à moins d'un mètre, pendant plus d'un quart d'heure. C'est le temps d'un baiser. Ça ne vous regarde pas», a-t-il lancé.
Comment l’application va-t-elle fonctionner?
Sur la base du volontariat, StopCovid permettra à une personne positive au coronavirus d'alerter automatiquement tous les utilisateurs avec lesquels elle a eu un «contact prolongé» récemment, à moins d'un mètre et durant plus de quinze minutes, afin qu'ils se fassent tester à leur tour.
Le gouvernement cible notamment les «urbains actifs», qui prennent les «transports en commun», croisent des «inconnus» dans les magasins...
Selon Cédric O, StopCovid «offre un complément utile et nécessaire» aux équipes sanitaires, qui retracent les personnes en contact avec des malades du coronavirus.
L'application utilise la fonction bluetooth et non la géolocalisation, et «il s'agit d'un projet français», a-t-il aussi souligné.