Une aide-soignante de 24 ans qui est amenée à s'occuper de cas de coronavirus en collaborant avec le CHU de Toulouse a découvert un mot anonyme collé à la porte d’entrée de son appartement lui demandant de quitter son logement pour la sécurité des voisins. Elle a publié le 22 mars la photo de ce message sur sa page Facebook.
Comme le relate France 3, l'aide-soignante a trouvé ce message après une longue journée de travail:
«Bonjour, Madame Rainoldi. En sachant votre profession, est-il possible pour notre sécurité de ne pas toucher les portes des parties communes ou peut-être dans les prochains jours de loger ailleurs? Et peut-être aussi de sortir votre chien plus loin?».
Elle l’a pris d’abord pour une blague
Choquée, l’aide-soignante s’est mise en colère.
«Je ne suis pas une terroriste mais un personnel soignant!», a-t-elle expliqué auprès de France 3. «J’applique scrupuleusement les règles d’hygiène. Je laisse ma blouse au travail. Je m’y lave les mains et dès que je rentre du boulot, je me douche», a-t-elle ajouté en déplorant le manque d’informations reçues par les gens.
«C'est très hypocrite»
Ses collègues ont jugé cette situation très hypocrite.
«On vous applaudit puis ensuite on vous considère comme des pestiférés. J'aurais préféré que les personnes viennent me voir pour me poser des questions. Il faut que ces personnes reviennent à l'essentiel, c'est-à-dire être solidaires plutôt que de vivre chacun pour soi», s’est indigné l’un d’entre eux.
Selon la chaîne régionale, cet incident n’a pas démotivé l’aide-soignante qui continue à soigner les personnes atteintes du Covid-19. Elle n’envisage pas de quitter son appartement, ni de promener son bouledogue français «plus loin». L’auteur du message, lui, reste toujours anonyme.
Des morts de médecins
Selon le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, la France est le cinquième pays à comptabiliser plus de 1.000 décès dus au coronavirus, avec le chiffre officiel de 1.100 morts au 24 mars. En outre, 22.300 contaminations ont été confirmées et 2.516 personnes sont en soins intensifs.