Une ministre française assure à Londres que «nous savons» comment rendre «très désagréable» l'accord post-Brexit

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Dans une interview à la BBC, Amélie de Montchalin, la Secrétaire d’État chargé des affaires européennes, a mis en garde Londres sur l’accord post-Brexit à venir, expliquant que «nous savons» comment transformer ces négociations en «bataille très désagréable».

L’accord commercial post-Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni peut s'effondrer si la Grande-Bretagne refuse aux bateaux européens le droit de pêcher dans ses eaux, a averti la ministre française chargée des affaire européennes à la BBC.

Amélie de Montchalin a ainsi expliqué que l’accord entre Londres et Bruxelles était articulé sur quatre questions, et qu’un échec sur une de ces questions empêcherait tout accord.

Ces quatre thèmes sont le droit de pêche, un accord de libre-échange, les règles de la concurence et la gouvernance, a-t-elle précisé.

Interrogée sur la possibilité que l'UE bloque l'accord dans son ensemble en cas d’échec sur la question de la pêche, elle a répondu:

«Oui. Nous avons dit qu'il y a quatre sujets qui sont liés dans ces négociations. Ce que je veux dire c’est que sur le poisson et les autres sujets, nous jouons tous avec émotion, avec drame, avec passion, avec des symboles, et nous savons comment en faire une bataille très désagréable. Des deux côtés.»

«Une bataille dans laquelle les politiciens du Royaume-Uni et les politiciens français seront mis dans une situation où les choses deviennent très difficiles. Et à la fin, nous perdrons tous les deux.»

Un accord qui s’annonce difficile

La ministre est intervenue la veille de l’ouverture des négociations suite au Brexit entre Bruxelles et Londres.

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Boris Johnson a déja avertit Bruxelles qu'il tirerait un trait sur les négociations commerciales dans seulement quatre mois s'il ne voyait pas d'issue.

Le gouvernement du Premier ministre veut voir les «grandes lignes» d'un accord «du style Canada» avec Bruxelles avant un sommet prévu en juin.

Si les deux parties ne s’entendent pas, la Grande-Bretagne est prête à se retirer et à se concentrer sur la préparation du pays à une situation sans accord en utilisant les règles de l’OMC.

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