Elle «aurait dû un petit peu se taire»: le dirigeant du CFCM s’en prend à la lycéenne Mila

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Le délégué général du CFCM, Abdallah Zekri, a invité la lycéenne française Mila, victime de cyberharcèlement à cause de ses critiques contre l’islam, à assumer ses responsabilités. «Cette jeune fille aurait dû un petit peu se taire au lieu de raconter ça», a-t-il annoncé sur RMC.

Le 24 janvier, le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, s’est de nouveau exprimé sur la situation de l’adolescente française Mila, menacée de mort sur Internet pour ses critiques contre l’islam.

«Cette jeune fille aurait dû un petit peu se taire au lieu de raconter ça. Les insultes, je ne les accepte pas, que ce soit pour la religion musulmane, juive, catholique, peu importe. Mais je pense que ça a été d'une vulgarité impossible. Moi, je ne peux pas accepter ce qu'elle a dit. Maintenant, elle assume ses responsabilités.»

​Il a toutefois dit «condamner fermement toutes [les, ndlr] personnes qui ont menacé cette jeune fille de mort ou qui l’ont menacée tout simplement.»

«J’en reçois [des menaces, ndlr] toutes les semaines […] mais moi, je m’en fous, je ne porte pas plainte», a-t-il ajouté.

«C'est de la provocation»

Le 23 janvier, Abdallah Zekri s’était déjà prononcé sur Sud Radio à ce sujet, affirmant que «la liberté d'expression, il faut la respecter, mais ce n'est pas de la liberté d'expression, c'est des insultes. C'est de la provocation».

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«Cette fille, elle sait ce qu'elle a dit. Elle a pris ses responsabilités. Qu'elle critique les religions, je suis d'accord, mais d'insulter et tout ce qui s'ensuit… Maintenant, elle assume les conséquences de ce qu'elle a dit», avait-il ajouté.

Menaces de mort

Lors d'un live sur son compte Instagram le 19 janvier, Mila, lycéenne de 16 ans, a parlé de sa relation avec la religion, en particulier l’islam. Peu après, elle a fait face à une campagne de haine contre elle et même à des menaces de mort. Le hashtag #JesuisMila a ensuite été lancé pour la soutenir.

Elle s’est ensuite excusée sur Twitter, soulignant qu'elle ne voulait «offenser personne» et qu'elle avait «parlé trop vite», «l'erreur» étant «humaine».

Le parquet de Vienne a ouvert deux enquêtes. L’une visera l’adolescente pour «provocation à la haine raciale». L’objectif de la seconde est de retrouver les auteurs des menaces de mort.

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