Des dessins-animés franco-russes vont voir le jour sur le modèle de Masha et Michka

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On ne peut pas empêcher les politiques de politiser l’animation bien que ce soit «très dangereux», confie à Sputnik le président de Cyber Group Studios, une société française d’animation. Qualifié par certains de propagande, le dessin animé russe Masha et Michka ne l’est pas et porte des valeurs communes à la Russie et à la France.

Les dessins animés pour enfants évoquent des principes essentiels pour tous les peuples et ne doivent pas être politisés, estime, dans un entretien à Sputnik, Pierre Sissmann, président de l'entreprise d’animation française Cyber Group Studios.

Masha et Michka, le soi-disant «soft power» russe

Inscrit au Guinness des records et ayant atteint tous les sommets sur YouTube, le dessin animé russe Masha et Michka a été qualifié par certains de propagande du Kremlin, des avis critiques que l’on retrouve par exemple dans le magazine The Times.

«J’ai entendu, mais très récemment seulement et cette année, que certains assimilaient [Masha et Michka] à la propagande russe. Honnêtement, je n’ai pas compris. Je trouve que c’est très drôle», a fait remarquer M.Sissmann.

En recevant les premiers épisodes de cette série il y a une dizaine d’années, le créateur d’animation français a voulu les distribuer, mais l’entreprise russe a finalement distribué le dessin animé elle-même.

«Mon petit-fils de cinq ans regarde Masha et Michka, il ne comprend pas plus la France que la Russie que l’Amérique et il rit, il aime beaucoup Masha, il aime beaucoup Michka. Donc je ne comprends pas, ce sont des discours, je ne vois pas où est la propagande», poursuit M.Sissmann.

 

© SputnikPierre Sissmann, président de l'entreprise d’animation française Cyber Group Studios, lors du Forum international culturel de Saint-Pétersbourg
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Pierre Sissmann, président de l'entreprise d’animation française Cyber Group Studios, lors du Forum international culturel de Saint-Pétersbourg

 

Co-production franco-russe

Actuellement, le français Cyber Group Studios et le russe Soyouzmoultfilm sont en train de co-produire au moins deux projets destinés aux enfants, dont le dessin animé Orange Moo Cow. Ces projets, les premiers à être le fruit d’une co-production franco-russe, renforcent les liens existant entre les deux pays:

«Je pense qu’il est important de pouvoir démarrer dans la co-production, dans l’animation entre la France et la Russie. Il y a des grands réalisateurs russes comme Bondartchouk qui sont admirés en France. C’est la première fois qu’il y a vraiment des co-productions franco-russes dans l’animation. J’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres.»

Une animation politisée?

Le métier des animateurs consiste à «réunir les enfants et la famille dans le monde entier», poursuit Pierre Sissmann:

«Que les politiques se servent ou de l’animation, ou de la fiction, ou du documentaire pour politiser, et surtout les news, c’est sûr, on ne peut pas l’arrêter. […] On peut politiser l’animation, on peut faire de l’animation propagande, mais je trouve cela très dangereux et en tout cas ce n’est pas ce que j’ai vu dans Masha et Michka et ce n’est pas dans les séries que nous faisons».

Et de conclure qu’après avoir produit la série sur la famille Zoo, sur la chaîne de télévision Rossiya 1, Cyber Group Studios a reçu le même accueil aux quatre coins du monde:

«Les Italiens m’ont dit: "Ah, la famille, c’est très important". Au Moyen-Orient, ils m’ont dit: "Ah, la famille, c’est très important", en Russie ils m’ont dit: "Ah, la famille, c’est très important". Ce n’est pas politique, ce sont des valeurs globales».

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