Le Québec va lancer un projet de livraison de cannabis à domicile

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La Société québécoise du cannabis (SQDC) a l’intention de lancer un projet de livraison de cannabis légal à domicile, afin de mieux faire concurrence au marché noir.

À Montréal, un projet pilote de livraison de cannabis à domicile sera prochainement lancé par la Société québécoise du cannabis (SQDC), qui affirme son objectif d’enrayer le marché noir. La société d’État estime que le cannabis légal est encore trop peu accessible par rapport à celui vendu sur le marché noir. Pour le concurrencer, elle compte assurer la livraison le jour même, rapporte Radio-Canada.

«Nous avons le mandat de migrer les consommateurs du marché noir vers le marché légal. C’est une mesure supplémentaire pour permettre d’accomplir ce mandat parce que la proximité et l’instantanéité sont deux choses qui sont recherchées», a déclaré Fabrice Giguère, porte-parole de la SQDC, cité dans la presse canadienne.

Selon lui, le projet devrait durer six à neuf mois et sera limité à l’île de Montréal. En cas de succès, il pourrait être étendu à l’ensemble de la région métropolitaine. Pour certains secteurs de la ville, la livraison devra être effectuée dans un délai d’une heure. La SQDC a lancé un appel d’offres le 20 novembre pour trouver une entreprise capable d’assurer ce genre de service.

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Un risque d’augmenter la consommation?

Une plus grande accessibilité de la marijuana entraînera une augmentation de sa consommation, mais cela n’est pas forcément une mauvaise chose, estime Jean-Sébastien Fallu, professeur à l’École de psychoéducation de l’université de Montréal.

Selon lui, le cannabis comporte moins de risques pour la santé que l’alcool.

«Si on augmente l’usage qui n’est pas problématique, qui n’est pas à risque et qui, dans certains cas, remplacerait l’alcool, je ne vois pas de problème», a-t-il déclaré à Radio-Canada, saluant l’initiative de la SQDC.

L’enseignant déplore que les consommateurs de cannabis soient encore trop stigmatisés, alors que la consommation d’alcool est «beaucoup trop acceptée» dans la société québécoise. Il met cependant en garde sur la tentation du gouvernement à vouloir augmenter ses revenus par une telle pratique, abandonnant alors ses objectifs de santé publique.

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