Légitimation des colonies juives: la Palestine se dit prête à rompre ses relations avec les USA

© REUTERS / Issam Rimawi/Pool/File Palestinian President Mahmoud Abbas
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Suite à la récente déclaration de Mike Pompeo au sujet des colonies juives en Cisjordanie, que Washington ne considère plus comme illégales, le Président palestinien a fait savoir que les autorités de son pays étaient prêtes à aller jusqu’à la rupture des relations avec les États-Unis.

Le Président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé ce mardi 26 novembre devant les médias russes qu’il était prêt à rompre les relations avec la Maison Blanche, après les propos exprimés par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo sur les colonies israéliennes.

«Les autorités palestiniennes sont déterminées à ne pas rester à l’écart de ce qu’il se passe, nous avons commencé à consulter les forces politiques la semaine dernière concernant les mesures à prendre pour contrer la position prise par les Américains, et sommes même prêts à aller jusqu’à une rupture complète des relations avec eux», a déclaré Mahmoud Abbas.

Et de souligner qu'une grande partie de la communauté internationale partageait la position palestinienne : «Nous avons demandé à nos amis du monde entier de clarifier leur position. Et cela a été fait. L’UE, la Russie, de nombreux pays arabes, africains et asiatiques, c’est-à-dire presque tous les pays du monde, à l’exception des États-Unis, se sont tenus à nos côtés en condamnant les propos de Mike Pompeo», a-t-il ajouté.

La déclaration de Mike Pompeo

Le 18 novembre, le secrétaire d’État américain a annoncé que les États-Unis ne considéraient plus que les colonies implantées par Israël en Cisjordanie étaient incompatibles avec le droit international.

Selon lui, cette position est «fondée sur les faits, l'histoire et les circonstances de l'établissement de colonies civiles en Cisjordanie».

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Le dirigeant palestinien a souligné que la Palestine boycottait les initiatives de la Maison-Blanche, après la décision de Donald Trump de déplacer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem en décembre 2017, et qu'il considérait que la position actuelle de l’administration américaine était hostile aux Palestiniens.

«L’administration américaine est depuis longtemps hostile au peuple palestinien. Rappelons que le "pacte du siècle" de Donald Trump a commencé par la déclaration d’une Jérusalem unie comme capitale d’Israël, la décision de déplacer l’ambassade américaine depuis Tel Aviv [vers Jerusalem], et de cesser de fournir toute assistance à notre peuple, y compris à ceux qui vont à l’hôpital et à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient)», a déclaré Abbas, énumérant ce qu'il a qualifié de «premières mesures prises» par le Président Trump.

Et de rappeler que c'est après ces démarches de Washington que Benyamin Netanyahou a annoncé son intention de rattacher à Israël un certain nombre de colonies à la frontière israélo-palestinienne et dans la vallée du Jourdain.

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