C’est un COUP d’arrêt… Le service de scooters électriques partagés, filiale de l’équipementier allemand Bosch, a annoncé lundi 25 novembre mettre fin à son activité. Lancée à Berlin en 2016, COUP doit «cesser ses activités à Berlin et Tübingen d’ici mi-décembre 2019» et «mettra fin également à ses activités à Paris et Madrid prochainement».
«Compte tenu d'un marché extrêmement concurrentiel et générant des coûts élevés, le maintien des activités de COUP sur le long terme s'avère économiquement non viable», a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
Triste nouvelle. Nous prévoyons de mettre fin à notre service à Paris ainsi que dans les autres villes prochainement. Nous le regrettons profondément. Nous vous informerons bientôt de la date exacte. pic.twitter.com/fIiDPfKIRo
— COUP Paris (@COUP_Paris) November 25, 2019
COUP et son principal concurrent Cityscoot, jeune start-up française, se livrait depuis 2017 une compétition acharnée bien qu’inéquitable. En effet, malgré la qualité de leur scooter taiwanais Gogoro, réputé pour son confort et sa fiabilité, COUP n’a jamais réellement été en mesure de rivaliser avec Cityscoot. Et pour cause, Cityscoot, pionner à Paris, a lancé son service en juin 2016 (contre juin 2017 pour COUP) et a accentué son avance au fil du temps. À ce jour, avec 2.200 scooters électriques, COUP dispose d’une flotte deux fois moins importante que celle de son concurrent (4.000 unités). Par ailleurs, contrairement à COUP, Cityscoot a pris le pari de desservir la petite couronne parisienne (Levallois, Boulogne, Neuilly, etc), un argument de poids pour attirer de nouveaux clients.
Cityscoot, une pépite de la tech pour le gouvernement
C’est en octobre 2019 que la société française achève la concurrence avec la signature d’un partenariat avec Uber, permettant ainsi aux utilisateurs de réserver un scooter directement via l’application de l’entreprise américaine.
Les limites du modèle économique du «free-floating»
«Afin de garantir une flotte opérationnelle et un service de qualité, cette activité a nécessité des investissements importants (véhicules premium, plateforme de réservation intuitive), et l'exploitation au quotidien, incluant le changement des batteries et le service clients, génère un coût très élevé», précise l’entreprise dans son communiqué.