L’ex-épouse du maire de Cabourg condamnée à son tour pour violences conjugales

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En 2018, le maire de Cabourg est condamné pour violences conjugales à trois mois de prison avec sursis. Ce 20 novembre, son ex-épouse est condamnée à son tour à une amende pour avoir mordu son mari lors de leur dispute. Une décision de justice qui suscite l’incompréhension et l’indignation de certains.

Nouveau rebondissement dans l’affaire des époux Duval. Solène Mauget, l’ex-compagne du maire de Cabourg, a été condamnée mercredi 20 novembre à 1.500 euros d’amende pour violences conjugales volontaires sur son ex-conjoint. Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir. Des violences? Il s’agit précisément d’une morsure lors d’une dispute avec son mari.

Les faits remontent au mois d’août 2018: une altercation éclate entre les anciens époux. Tristan Duval frappe sa femme en pleine rue, s’en suivra une plainte et le début d’une affaire médiatique.

Fin novembre de la même année, le maire de Cabourg écope de trois mois de prison avec sursis, condamnation pour laquelle il fait appel. Il regrette de plus «que cette affaire privée ait fait l’objet d’une instrumentalisation médiatique par la partie civile. On ne sert pas une juste cause avec de mauvais exemples», avant d’ajouter dans son communiqué: 

«Le tribunal correctionnel est saisi des faits de violence que mon épouse a commis sur moi. L’affaire doit être audiencée prochainement.»

L’audience de son épouse a donc débuté en octobre 2019. Le parquet avait requis la relaxe de Solène Mauget, mais elle a finalement été condamnée à 1.500 euros d’amende, dont 1.000 avec sursis ce 20 novembre. Son ex-mari a jubilé en apprenant la décision de la cour: «J’ai été écouté malgré le contexte. Le tribunal confirme que la violence n’a pas de sexe». Elle a suscité l’incompréhension de l’avocat de Mme Mauget d’une part, qui déplore «l’envoi d’un message désastreux aux femmes victimes de violences», et d’autre part, l’indignation de certains internautes qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux.

Mme Mauget va faire appel de la décision. Elle déclare avoir elle-même évoqué la morsure dans sa plainte initiale et se demande comment mettre sur le même plan un geste de défense au sol et la gravité des coups qui lui ont été portés.

Deux époux, deux versions et deux condamnations en appel. Une affaire qui n’a pas fini de faire couler de l’encre, puisqu’une nouvelle audience est prévue en janvier 2020.

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