«Laissez les musulmans vivre leur foi», «Touche pas à mon voile, respectez mon choix»: une manifestation contre l’islamophobie se déroule ce 10 novembre dans la capitale française.
Plusieurs milliers de personnes prennent part à la manifestation, rapporte un correspondant de Sputnik présent sur place. Parmi ses participants figurent des représentants de la classe politique, comme l'Insoumis Éric Coquerel, ou des activistes, comme la figure emblématique des Gilets jaunes Jérôme Rodrigues.
Parti à 13h00 de gare du Nord, le cortège doit atteindre la place de la Nation.
Une manifestation contre l’ #islamophobie se déroule ce 10 novembre dans la capitale française, avec les slogans «Touche pas à mon voile, respectez mon choix» et «Laissez les musulmans vivre leur foi»https://t.co/ikRz9LjLYw#Le10contrelislamophobie #Marche10Novembre pic.twitter.com/DztQlKf887
— Sputnik France (@sputnik_fr) November 10, 2019
Appel à manifester
Une cinquantaine de personnalités, parmi lesquelles Jean-Luc Mélenchon, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, la journaliste et réalisatrice Rokhaya Diallo, l'avocat Arié Alimi, la journaliste Aida Touihri ou encore Esther Benbassa, sénatrice EELV de Paris, ont lancé un appel à manifester le 10 novembre à Paris pour dire «STOP à l'islamophobie» et à la «stigmatisation grandissante» des musulmans.
«Depuis des années, la dignité des musulmanes et des musulmans est jetée en pâture, désignée à la vindicte des groupes les plus racistes qui occupent désormais l'espace politique et médiatique français», écrivent les signataires de cette tribune publiée le 1er novembre dans Libération.
Pourtant, cette initiative n’a pas été soutenue par toute la classe politique. D’après l’AFP, «la notion-même d'"islamophobie" ainsi que l'identité de certains signataires de l'appel ont conduit une partie de la gauche à ne pas s'y associer, au PS ou au PRG, ou encore à relativiser leur soutien initial, comme l'eurodéputé EELV Yannick Jadot et le député LFI François Ruffin».
Ce n’est pas la première manifestation de ce genre. Ainsi, le 27 octobre, plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées à Paris pour dénoncer «l'islamophobie» et la «stigmatisation des musulmans» par des responsables politiques et dans les médias.