Employés de la préfecture de police de Paris sous le choc: «On réalise que tout peut arriver n’importe où»

© SputnikVoitures de police près de de la Préfecture de police de Paris
Voitures de police près de de la Préfecture de police de Paris  - Sputnik Afrique
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«Cela fait un très drôle d'effet». Plusieurs employés de la préfecture de police de Paris, où quatre de leurs collègues ont été tués jeudi 3 octobre, ont livré leurs témoignages au Parisien.

L’émotion était présente à la sortie des employés de la préfecture de police de Paris. Ceux-ci sont restés plusieurs heures confinés dans les locaux avant d’obtenir l’autorisation de partir. Plusieurs témoignages ont été repris par Le Parisien.

«Nous sommes sous le choc», a raconté Youssouf, 50 ans, témoin direct de l’attaque au couteau qui a fait quatre victimes jeudi 3 octobre. «J’étais à mon bureau en train de manger lorsque j’ai entendu des cris de femme», s’est-il rappelé. «Je me suis précipité à la fenêtre et j'ai vu l'assaillant avec un couteau. Un policier lui a fait des sommations pour lui demander de jeter son arme. Mais il a refusé et s'est précipité vers le policier qui a tiré, je dirais, à deux reprises. C'est la première fois que j'assistais à une telle scène».

French police secure the area in front of the Paris Police headquarters in Paris, France, October 3, 2019.  - Sputnik Afrique
La préfecture de police de Paris attaquée, plusieurs morts, l’assaillant tué

L’émoi des employés

«La préfecture c'est comme notre maison. Et d'apprendre que des collègues nous ont quittés, même si je ne les connaissais pas, c'est très choquant. On ne s'attendait pas à un tel drame ici. Quelle tristesse!», confie une femme du service de l'administration des étrangers au quotidien.

Rayan, un autre employé, fait part de son étonnement qu’un tel acte puisse avoir lieu dans une préfecture de police. «On est quand même dans l'un des lieux les plus sécurisés de Paris. C'est un choc émotionnel. On réalise que tout peut arriver n'importe où», a-t-il confié.

Lucinda connaissait personnellement l’une des victimes: «Il va bien falloir que je retourne au bureau. On va beaucoup en parler entre nous. J'aurai peut-être besoin d'aller voir un psy plus tard mais dans un premier temps je vais voir ça avec mes collègues», a-t-elle confié.

Selon Le Parisien, les employés ont affirmé avoir sérieusement été pris en charge après l’attaque. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place.

Quatre fonctionnaires, trois policiers et un agent administratif, ont été tués jeudi 3 octobre à l’intérieur de la préfecture de police de Paris. L’assaillant a été abattu par les forces de l’ordre. Une cinquième personne agressée a été emmenée à l’hôpital. L’attaque s’est déroulée entre 12h30 et 13h. Une enquête est en cours.

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