L’armée algérienne appelle à convoquer le corps électoral pour une présidentielle avant la fin de l’année

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Le chef d’état-major de l’armée algérienne a appelé, ce lundi 2 septembre, le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, à convoquer le corps électoral pour le 15 septembre en vue d’une présidentielle qui sera tenue le 15 décembre, conformément à l’article 102 de la Constitution.

Après l’échec de l’organisation de la présidentielle anticipée le 4 juillet en Algérie, faute de candidats, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a appelé, ce lundi 2 septembre, à partir de la 4e région militaire, à Ouargla, dans le sud-est de l’Algérie, à convoquer le corps électoral à partir du 15 septembre, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Dans ces conditions, l’élection présidentielle se tiendra le 15 décembre, conformément à l’article 102 de la Constitution du pays.

C’est en «partant de nos missions et prérogatives, ainsi que de notre respect de la Constitution et des lois de la République, que nous considérons qu'il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant, et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi; des délais raisonnables et acceptables qui répondent à une revendication populaire insistante», a déclaré le chef de l’armée algérienne.

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Dans ce cadre, le général Gaïd Salah a mis l’accent sur le rôle et les résultats obtenus par le panel de personnalités nommées par le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, pour coordonner le dialogue national, unifier les visions et «trouver des mécanismes à même de concrétiser l'approche insistante, […] en installant rapidement une instance nationale indépendante pour la préparation, l'organisation et la surveillance des élections». «Ce qui requiert également la révision de quelques textes de la loi électorale pour s'adapter aux exigences de la situation actuelle, et non pas une révision totale et profonde qui toucherait tous les textes, tel que revendiqué par certains, ce qui prendrait beaucoup de temps», a-t-il soutenu.

Par ailleurs, le chef de l’ANP a mis en garde qu’aucune tentative visant à entraver le travail des institutions de l'État ne sera tolérée.

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«De ce fait, nous assurons que nous ne sommes pas contre la liberté d'expression et la divergence des opinions constructives, mais nous sommes contre la politique d'exclusion et de marginalisation, comme nous affirmons qu'au sein de l'Armée nationale populaire nous ne tolérerons aucune tentative d'entrave au travail des institutions de l'État […], nous ferons face avec rigueur à toutes les manœuvres qui visent à faire perdurer la crise», a-t-il affirmé selon le communiqué du MDN.

L’urgence de la situation en Algérie

L’économie algérienne a été maintenue en activité, depuis novembre 2017, grâce au financement non conventionnel, décidé par le gouvernement d’Ahmed Ouyahia, actuellement en prison pour des affaires de corruption. Depuis la chute des prix du pétrole en 2014, les réserves de change du pays, à titre d’exemple, sont passées d’environ 179 milliards de dollars à la fin de la même année, à environ 80 milliards en décembre 2018, selon les notes de conjoncture de la Banque d’Algérie correspondant aux mêmes périodes.

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Les volumes d’exportation des hydrocarbures, seule source de devises pour le pays, sont en recul inquiétant. Un document officiel publié par l’italien ENI a révélé que les exportations de gaz algérien vers l’Italie étaient estimées à 3,73 milliards de mètres cubes fin juin alors qu’elles étaient de 6,48 milliards de mètres cubes à la même période en 2018, ce qui représente une baisse de 42,4%. Le taux de chômage en Algérie, qui dépasse déjà les 11%, risque encore de connaître une importante hausse, selon certains experts algériens.

À cette situation économique vient se greffer une crise politique qui dure depuis le 22 février. Sans Président de la République élu depuis le 2 avril, date de la démission de l’ex-chef d’État Abdelaziz Bouteflika, le gouvernement se contente de gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau Président.

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