Sur fond de la grève des 217 services d'urgences au niveau national en France, lesquels dénoncent le manque «de moyens humains et matériels», un incident à Marseille a encore aggravé la situation, relatent plusieurs médias français.
Quatre heures plus tard, un autre patient, sérieusement blessé au dos, a été à son tour pris en charge. «C'est là que mes collègues ont vu les personnes qui l'accompagnaient ouvrir le coffre et s'emparer de battes de baseball», a indiqué la soignante, citée par La Provence. «Puis d'autres hommes sont arrivés de tous les côtés. Une vingtaine de personnes au total, faisant sûrement partie des deux bandes rivales. Une rixe a alors éclaté au niveau du SAS qui permet d'accéder aux patients.»
La communauté kurde impliquée
En pleine rixe, des soignants ont essayé d’exfiltrer de l’établissement les proches des patients hospitalisés. D’autres membres du personnel se sont interposés. «Certains des participants à la bagarre étaient légèrement blessés et ont demandé à s'inscrire pour des soins. Ce que nous avons refusé», s’est indigné l’informatrice.
La police a confirmé que deux rixes avaient éclaté tôt le matin devant un débit de boissons. Il s’agissait d’affrontements à l’arme blanche entre membres de la communauté kurde. La troisième rixe s’est produite aux urgences. L’intervention de plusieurs équipages de police y a finalement mis un terme.
Douze suspects ont été interpellés à l’hôpital et placés en garde à vue. Ils sont poursuivis pour violences et destructions de biens. Une porte d’accès de l’établissement public a en effet été fracassée.