Cette vidéo amateur d’une arrestation musclée conduit à une enquête de l’IGPN

© AFP 2023 STEPHANE DE SAKUTINIGPN
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Une vidéo montrant un suspect frappé lors de son arrestation a conduit à l’implication de la police des polices dans l’affaire. Libéré, l’homme concerné a porté plainte, une enquête est ouverte pour «violences par dépositaire de l'autorité publique».

Le parquet de Bobigny a saisi l’inspection générale de la Police nationale (IGPN), la police des polices, en vue d’établir les conditio​ns de l'interpellation musclée d'un jeune homme, le 9 août dans l’après-midi à Saint-Ouen, par un équipage de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI 93), relate Le Parisien. Une vidéo amateur montre les faits.

Il est possible d’y voir deux hommes en venir aux mains dans une cour. L'un, vêtu d'un tee-shirt blanc, fait tomber l'autre et lui assène plusieurs coups de poing. Ensuite, trois policiers arrivent. L'homme au tee-shirt blanc se relève et les policiers le laissent partir. En voix off, quelqu’un affirme: «c'est un keuf».

Visage tuméfié et trois jours d’ITT

L'homme tombé au sol a été conduit au commissariat de Saint-Ouen et placé en garde à vue pour «trafic de drogue», explique Le Parisien. Il a le visage tuméfié et a obtenu trois jours d'incapacité totale de travail.

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Sa version diffère de celle des policiers qui l'ont interpellé. «Les policiers indiquent qu'ils étaient là pour procéder à une interpellation», indique une source proche de l'affaire citée par le journal.

Des images issues de la vidéosurveillance de la ville et analysées par les enquêteurs le lendemain ont conduit le parquet à saisir la police des polices pour «violences par dépositaire de l'autorité publique».

L'IGPN a entendu la victime et sa garde à vue a été levée, selon une source judiciaire citée par Le Parisien. Le jeune homme a déposé plainte contre les policiers pour violences. Les agents n'ont pas encore été entendus. La version selon laquelle il s’agissait d'un coup raté d'achat de drogue, où l’on se fait passer pour un client auprès d'un dealer, n'est pas confirmée à ce stade. La préfecture de police n'a pas encore donné suite.

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