La Turquie produira des S-500 avec la Russie, selon Erdogan

© REUTERS / Murat Cetinmuhurdar/Presidential Press OfficeRecep Tayyip Erdogan
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L'acquisition des S-400 russes est actée et la Turquie envisage de s'associer à la Russie pour produire de futurs systèmes de défense S-500, a déclaré le 18 mai Recep Tayyip Erdogan. Moscou s’est pour l’instant gardé de tout commentaire.

Le Président turc a affirmé samedi 18 mai que la Turquie et la Russie pourraient produire conjointement de futurs systèmes de défense antiaérienne S-500 suite à l'achat par Ankara de systèmes russes S-400.

«La transaction des S-400 est actée, conformément à l’accord, la livraison devra débuter en juillet», a-t-il déclaré, ajoutant que les délais de la fourniture «pourraient être avancés».

«À ce stade, la Russie nous a donné des conditions très favorables en termes d’échéances de paiement», a poursuivi le chef de l’État turc, lors d’une séance de questions-réponses avec des étudiants à Istanbul retransmise à la télévision.

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«Il y aura une production conjointe de S-500 après les S-400», a affirmé M.Erdogan. De son côté, la Russie n’a pour l’instant pas commenté l’éventualité d’une production conjointe.

L'administration américaine avait précédemment qualifié de «problématique» l'acquisition de ces systèmes de défense russes par un pays membre de l'Otan. Selon Washington, une telle décision est de nature à remettre en cause le programme de développement du chasseur F-35 par la société Lockheed Martin dans lequel a investi la Turquie.

Répondant à ces critiques, M.Erdogan a pourtant affirmé que des études techniques menées par la Turquie montrent que les S-400 et les F-35 sont compatibles. Le Président turc a affirmé que «tôt ou tard» la Turquie recevrait les F-35.

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Pour le moment, la Turquie fabrique des éléments du fuselage, du train d'atterrissage et du cockpit pour les avions F-35. Fin avril, une source proche du dossier a déclaré à Reuters que Lockheed Martin Corp ne voyait pas de problème à trouver un remplaçant à la Turquie. Selon la même source, la recherche d'une alternative pourrait ralentir la production de l'usine de Lockheed Martin d'environ trois mois. Par exemple, le fuselage central, produit à Ankara, pourrait être fabriqué par Northrop Grumman Corp, une compagnie qui en crée déjà en Californie.

Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, Ankara commencera à déployer les S-400 sur son territoire en octobre prochain.

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