Lorsque le Web (et pas seulement) «met de l'huile» sur l'incendie près du Parisien

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Alors qu'il n'était pas difficile de reprocher l'incendie devant les locaux du journal Le Parisien ce samedi, en pleine mobilisation des Gilets jaunes, aux partisans de ce mouvement, surtout après de nombreux feux à Paris, dans d'autres villes et lors des actions précédentes, une vive polémique a pris sur le Net.

Le feu qui s'est déclaré samedi à proximité du bâtiment du quotidien Le Parisien fait l'objet d'un intense débat depuis. En question: l'incendie mentionné dans des médias dans le cadre de la couverture de l'acte 7 des Gilets jaunes, ainsi que des tweets criant au caractère «inadmissible» de ce feu.

Ce qui a fait que certains, d'un côté, ont rétorqué à l'inadmissibilité d'une telle fake news propagée par des personnalités politiques, et, de l'autre, ont provoqué des appels à ne pas «mettre de l'huile sur le feu».

 

L'une des premières personnes qui a évoqué cet acte «irresponsable et scandaleux» a été Catherine Gasté, reporter du Parisien, qui a par la suite supprimé son tweet initial et a affirmé n'avoir jamais mentionné littéralement le lien avec les manifestants:
«Je n'ai pas écrit Gilets jaunes», s'est-elle défendue.

Les publications des journalistes du quotidien ont été alors reprises par plusieurs médias, intégrées parfois dans les couvertures en direct de la septième journée de la mobilisation des Gilets jaunes, ce peu après un incendie à la Banque de France de Rouen. Certains ont espéré que l'enquête allait déterminer s'il s'agissait d'une coïncidence ou pas.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a aussi réagi dans la soirée, exprimant son soutien aux rédactions, mais a ensuite supprimé son message où elle jugeait cet incendie comme «inadmissible», sans pour autant directement mentionner les manifestants.

​Le ministre de l'Intérieur semble avoir lui aussi été désorienté et a supprimé les détails dans son tweet initial.

L'essayiste Raphaël Glucksmann a également fait le lien entre l'incendie et le contexte des attaques multipliées contre les journalistes et rédactions, mais s'est excusé par la suite, accusé déjà par d'autres confrères.

Puis finalement, d'autres ont estimé qu'il fallait plutôt exprimer leur soutien aux Gilets jaunes, après que l'origine «accidentelle» de l'incendie a été confirmée.

Huit véhicules et une moto au total se sont retrouvés en feu devant le siège du journal, avait précédemment annoncé LCI. Le trafic a été brièvement suspendu sur une partie de la ligne 6 du métro de Paris, selon la RATP. Le feu a été maîtrisé peu avant 20h00.

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