La fin de l’année qui s’écoule a été marquée en République tchèque par deux «vagues d’hystérie», considère le Président Milos Zeman dans son message de Noël diffusé mercredi et soulignant qu’il aborde une question pas très agréable.
«La première réside dans les manifestations qu’ont connues les rues de Prague et demandant la démission du gouvernement. Je considère que tenir des manifestations appelant à renverser le gouvernement ne peut être justifié que dans les conditions d’un régime totalitaire. Moi-même j’y avais pris part par le passé», a-t-il indiqué dans son allocution.
Et d’ajouter qu’il jugeait «compréhensible que les gens descendent dans la rue contre un phénomène concret».
«Par exemple en France, contre la hausse des prix de l’essence ou en Hongrie contre une nouvelle loi travail. Toutefois, tenir des manifestations visant à renverser le gouvernement dans le contexte d’élections libres est, à mon avis, du mépris de la volonté des électeurs», a-t-il conclu.
Le gouvernement a affiché lundi sa «détermination à ramener l'ordre», après plusieurs semaines de manifestations émaillées de violences, misant sur une pause de la mobilisation durant les fêtes de fin d'année.