Les États-Unis de plus en plus inquiets de l'évolution de la crise anglophone

© Sputnik . Anicet SimoBamenda, Cameroun
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Le vice-secrétaire d'État américain aux affaires africaines a déclaré le 17 décembre que la récente libération de 289 détenus ne suffisait pas pour résoudre la crise séparatiste au Cameroun. La semaine dernière, devant le conseil de sécurité de l'Onu, les États-Unis demandaient l'arrêt des combats et l'ouverture d'un dialogue.

«La libération de 289 détenus impliqués dans la crise anglophone au Cameroun est une étape positive, mais pas suffisante. Nous exhortons toutes les parties à engager un dialogue élargi sans conditions préalables», a déclaré Tibor Nagy, vice-secrétaire d'État américain aux affaires africaines sur son compte Twitter.

A woman walk past a campaign poster of President Paul Biya, in Yaounde Cameroon, Wednesday Oct. 10, 2018. - Sputnik Afrique
Crise séparatiste au Cameroun: 289 personnes ne seront finalement pas poursuivies
​Le diplomate commente ainsi la libération de 289 détenus arrêtés dans le cadre de la crise anglophone au Cameroun. Le Président camerounais, Paul Biya, a en effet ordonné jeudi 13 décembre l'arrêt des poursuites contre 289 personnes arrêtées pour des délits commis dans le cadre de la crise des régions anglophones. Une décision qui rentre dans le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des combattants des zones en conflit lancé par le chef de l'État. Une autre main tendue de Paul Biya, jugée insuffisante par le diplomate américain.

Cette réaction du vice-secrétaire d'État américain au sujet de cette action de Paul Biya arrive après celle de Jonathan Cohen, le représentant permanent adjoint américain aux Nations unies, la semaine dernière devant le Conseil de sécurité. À l'occasion d'un discours, celui-ci a déploré la dégradation de la situation sécuritaire dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest où une crise socio-politique a dégénéré en conflit armé depuis plus d'un an.

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Comment le Cameroun, pris sous des feux croisés, peut-il s'en sortir?
«La violence doit s'arrêter maintenant», a-t-il déclaré avant d'inviter le gouvernement camerounais à accélérer le processus de décentralisation, à respecter le droit humanitaire et à s'assurer que les institutions onusiennes et autres organisations aient accès aux populations sinistrées.

Depuis la fin 2017, des séparatistes ont pris les armes dans les deux régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest. Un an plus tard, le conflit s'est enlisé et menace de se transformer en guerre civile, faisant des centaines de morts. Les organisations internationales dénombrent près de 300.000 déplacés internes et plus de 20.000 réfugiés camerounais au Nigeria voisin.

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