Carl Gillis, commandant de la division Opérations de la Défense belge, s'est aligné sur le chef d'État-major de l'armée britannique Mark Carleton-Smith qui avait affirmé que la Russie représentait «une menace beaucoup plus grave» que Daech*. Il était interrogé à ce sujet par Paris Match.
«Tout à fait. D'ailleurs, le même constat a été fait la semaine dernière à Rome, à telle enseigne qu'on n'a quasiment pas évoqué le terrorisme», a-t-il déclaré en faisant référence à ses discussions avec «un conseiller politique du Président russe» qui se sont tenues fin novembre au Collège de défense de l'Otan à Rome.
Le général britannique Mark Carleton-Smith qui a été nommé au poste de chef d'État-major britannique en juin dernier a déclaré dans une interview publiée fin novembre par le journal The Telegraph que la Russie représentait «une menace beaucoup plus grave» que Daech* en précisant que Londres ne pouvait pas laisser cela sans réponse. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a alors fait part de son espoir que Londres «vérifiait» ses décisions concernant le choix des dirigeants de ses forces armées.
Plus tôt, le conseil des ministres belge avait adopté le plan des opérations militaires du pays pour l'année 2019 qui prévoit le renforcement de sa participation au sein des opérations de l'alliance à l'est de l'Europe.
*Organisation terroriste interdite en Russie