Les lois «les condamnent à mort»: Jean Lassalle sur la mobilisation des ambulanciers

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Deux députés français ont rejoint lundi les ambulanciers en colère menant leur action devant l’Assemblée nationale. Au micro de Sputnik, ils commentent la mobilisation de ces employés de la santé.

Protestant contre la réforme du financement des transports sanitaires, des centaines d’ambulanciers avec leurs véhicules se sont rassemblés ce lundi au petit matin devant l’Assemblée nationale et sur la place de la Concorde pour faire entendre leur voix. Dans la journée, ils ont été rejoints par les députés Éric Coquerel et Jean Lassalle.

Comme l’a fait souligner le député de La France insoumise, le problème réside dans le fait que les discussions budgétaires se passent dans le silence alors qu’elles sont extrêmement contraignantes.

«Vous êtes en train de vous en rendre compte, et je trouve ça bien […] que ça mobilise enfin sur le budget. Cet après-midi, on va voter le PLFSS, exactement ce qui a été voté l’an dernier et qui provoque l’article 80. On va donner 40 milliards aux entreprises sans contrainte, sans contrepartie, qui peuvent aller vers la transition écologique, la santé. […] C’est bien qu’il y ait un mouvement qui tire la sonnette d’alarme et dise que c’est insupportable.»

Pour sa part, M.Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques, a indiqué au micro de Sputnik que les ambulanciers mobilisés aujourd’hui à Paris étaient des «morts vivants», car les lois votées «les condamnent à mort».

«Car dans trois ans leur accord avec l’hôpital dont ils transportent des malades et ils vont se retrouver face aux plus grosses entreprises qui sont des conglomérats financiers qui se fichent pas mal de la santé des citoyens», constate-t-il, ajoutant qu’ils risquent de perdre leur marché.

Et d’expliquer que lui en tant que député a fait le choix de venir voir et écouter la cause pour laquelle ces citoyens sont mobilisés, ajoutant qu’ils avaient «déjà une vie hypertendue».

Pour rappel, les ambulanciers réclament la suppression de l'article 80 du projet de budget de la sécurité sociale 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018.

Nouvelle action des ambulanciers à Paris, le 3 décembre - Sputnik Afrique
Après les «gilets jaunes», des centaines d’ambulanciers en colère devant l’Assemblée
Depuis cette date, la prise en charge des transports des patients revient directement aux hôpitaux et cliniques plutôt qu'à l'Assurance maladie, tout comme le choix des ambulances privées, auparavant réservé aux patients.

Avant le rassemblement à Paris, quelque 300 ambulances et taxis avaient déjà manifesté mercredi 28 novembre à Marseille, Bordeaux et Lyon, bloquant la circulation et organisant des opérations escargot.

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