Les États-Unis ont violé leurs engagements dans le cadre de l'accord conclu en juin avec Ankara sur le retrait des milices kurdes de Manbij, une ville dans le nord de la Syrie, a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
Accusant Washington de muscler sa présence dans le nord de la Syrie aux «côtés d'une organisation terroriste», le chef d'État turc a affirmé qu'Ankara prendrait des mesures de rétorsion à Idlib.
La Turquie s'oppose à la présence de combattants des YPG (Unité de protection du peuple) en Syrie près de sa frontière, car elle considère cette organisation comme un groupe terroriste qui, à ses yeux, est le prolongement syrien du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), en lutte dans le sud-est du territoire turc.
En juin, la Turquie et les États-Unis ont conclu un accord sur Manbij, après des mois de dissensions entre ces deux pays sur la question de cette ville. En vertu de cet accord, les YPG devaient se retirer de Manbij et les forces turques et américaines doivent assurer conjointement la sécurité et la stabilité dans la ville.