Conflit israélo-palestinien: les pays arabes mis sur la sellette par Washington à l’Onu

© AP Photo / Pablo Martinez MonsivaisConseil de sécurité de l'Onu
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Les pays arabes ne contribuent pas activement à la résolution du conflit israélo-palestinien et certains d’entre eux n’honorent pas leur engagement financier envers l’UNRWA. C’est ce qu’a affirmé Nikki Haley, le 24 juillet, au conseil de sécurité en pointant du doigt l’Algérie et la Tunisie qui n’ont pas payé leur contribution.

Lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l'Onu sur le Proche-Orient, le 24 juillet, l‘ambassadeur américain à cette institution internationale, Nikki Haley, s'est attaqué aux pays arabes sur la question du conflit israélo-palestinien, les accusant de ne pas faire assez pour «réellement aider» à instaurer la paix dans cette région du monde, selon l'AFP.

«Le moment est venu pour les pays de la région de réellement aider le peuple palestinien au lieu de faire des discours à des milliers de kilomètres», a déclaré l'ambassadeur américain.

Dénonçant une contribution molle de ces pays dans le processus de paix, la responsable américaine s'est demandée:

«où sont les pays arabes lorsqu'il faut encourager la réconciliation entre les factions palestiniennes, essentielle pour la paix? Où sont les pays arabes quand il faut dénoncer le terrorisme du Hamas? Où sont les pays arabes lorsqu'il devient nécessaire de soutenir des compromis pour la paix?».

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Rétorquant aux critiques souvent portées à l'adresse de son pays de pencher beaucoup plus du côté israélien et de ne pas se préoccuper assez du sort des Palestiniens, la diplomate a rappelé qu'en plus de son aide financière à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), les États-Unis ont donné, en 2017, 300 millions de dollars en aide bilatérale à l'Autorité palestinienne. Ce qui fait un total de «plus de 6 milliards de dollars en aide bilatérale aux Palestiniens» depuis 1993. «Combien les pays arabes — dont certains sont riches — ont-ils donné aux Palestiniens? Sûrement pas autant que les États-Unis», a-t-elle ironisé.

Nikki Haley s'en est prise directement à Alger et Tunis en affirmant que ces deux capitales n'ont pas tenu leur engagement financier à l'égard de l'UNRWA. «En 2017 (…) La contribution de l'Algérie était de 0. La contribution de la Tunisie était de 0 », a précisé l'ambassadeur américain qui a omis d'évoquer, selon l'AFP, la réduction considérable cette année de la contribution financière de son pays à cette agence.

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S'exprimant sur la décision américaine de réduire sa contribution financière à l'office onusien, François Delattre, l'ambassadeur permanent de la France auprès de l'Onu, a demandé à son homologue américaine de revenir sur cette décision. «Compte tenu de leur rôle historique dans la stabilité régionale, nous appelons amicalement les États-Unis à assumer leurs responsabilités et à maintenir leurs engagements sur ce sujet crucial», a déclaré le diplomate français en rappelant que le déficit de l'UNRWA était estimé à plus de 200 millions de dollars.

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La Palestine compte sur la Russie, selon l'ambassadeur palestinien à Moscou
Suite à l'adoption par le parlement israélien de la loi sur «l'État-nation juif», définissant Israël comme l'État des Juifs et El-Qods (Jérusalem, ndlr) comme sa capitale, l'Algérie a condamné cette décision qu'elle qualifie de raciste et de discriminatoire. C'est ce qu'a indiqué, le 22 juillet, un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, cité par l'Algérie Presse Service (APS). «L'Algérie condamne la persistance d'Israël dans son déni des droits historiques et légitimes du peuple palestinien illustré récemment par l'adoption par la Knesset de la loi sur "l'État-nation juif" consacrant les orientations racistes et discriminatoires de l'occupant israélien», affirmait le communiqué.

Tout en réaffirmant le soutien inconditionnel de l'Algérie à la cause palestinienne et au droit du peuple palestinien d'établir un État indépendant avec comme capitale El-Qods, et tenant compte des graves conséquences que pourrait avoir la décision israélienne sur la sécurité dans la région, Alger «demande au Conseil de sécurité et interpelle la communauté internationale à contrer cette loi qui foule du pied les principes du droit international et les résolutions onusiennes relatives au dossier palestinien», est-il souligné dans le même communiqué.

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