«C’est un bagarreur», c’est ainsi qu’a commenté dans une interview à CNN sa rencontre avec le chef de la diplomatie russe le sénateur de l’État américain de Louisiane John Kennedy. Membre de la délégation du Congrès ayant visité la Russie en prévision du sommet du 16 juillet entre Vladimir Poutine et Donald Trump, il a expliqué que sa rencontre avec Sergueï Lavrov a été l’étape la plus difficile de sa visite.
«Le ministre aime provoquer, exercer des pressions, ce qui n’est pas à mon goût», a-t-il lancé répondant aux questions de la journaliste.
Prié de donner un exemple, il a répondu: «Par exemple, lorsque je me suis adressé à lui en disant "Monsieur l’ambassadeur", il s’est mis à expliquer d’une manière très démonstrative qu’il n’était pas ambassadeur, mais ministre des Affaires étrangères. […] Il a une attitude hostile», a-t-il expliqué.
«C’est un bagarreur. L’impression qu’il a laissée est d’être celle d’un gars qui a réussi à faire son trou parce que c'était un petit malin et a ainsi atteint le sommet. C’était une rencontre très tendue», explique-t-il.
Bref, collaborer avec les autorités russes, c’est comme «avoir affaire à la mafia», estime-t-il.
Quel message le sénateur Kennedy était-il censé transmettre? Celui qui a menacé dans une interview à un journal russe de prendre des «mesures draconiennes» à l’encontre de Moscou, a juste exigé que la Russie «cesse de fourrer son nez dans les élections» américaines, «dégage » de l’est de l’Ukraine et de Crimée, «arrête de faire l’imbécile» en Syrie et «empêche l’Iran de s’ancrer dans le sud de la Syrie».
Le déplacement des ces membres républicains du Congrès en Russie a eu lieu du 30 juin au 5 juillet. Rappelons que le dialogue bilatéral au niveau des parlements des deux pays a été pratiquement suspendu en 2014 en raison de la situation en Ukraine. Lors de cette visite, la première depuis 2014, la délégation américaine a eu plusieurs rencontres à Moscou et Saint-Pétersbourg et a pris part à une réunion plénière de la Douma d’État (chambre basse du parlement russe).