«Bagarreur!»: ce sénateur US se plaint de l’«ambassadeur» Lavrov aux médias américains

© Sputnik . Eduard Pesov / Accéder à la base multimédiaSergueï Lavrov
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La visite du Républicain John Kennedy avec une délégation du Congrès US en Russie n’a pas été un long fleuve tranquille. Comme il l’a précisé à CNN, la rencontre avec Sergueï Lavrov a été une épreuve: le dialogue n’a pas pris dès le début, c’est-à-dire à partir du moment où il s’est trompé de titre en s’adressant au chef de la diplomatie russe…

«C’est un bagarreur», c’est ainsi qu’a commenté dans une interview à CNN sa rencontre avec le chef de la diplomatie russe le sénateur de l’État américain de Louisiane John Kennedy. Membre de la délégation du Congrès ayant visité la Russie en prévision du sommet du 16 juillet entre Vladimir Poutine et Donald Trump, il a expliqué que  sa rencontre avec Sergueï Lavrov a été l’étape la plus difficile de sa visite. 

«Le ministre aime provoquer, exercer des pressions, ce qui n’est pas à mon goût», a-t-il lancé répondant aux questions de la journaliste. 

Prié de donner un exemple, il a répondu: «Par exemple, lorsque je me suis adressé à lui en disant "Monsieur l’ambassadeur", il s’est mis à expliquer d’une manière très démonstrative qu’il n’était pas ambassadeur, mais ministre des Affaires étrangères. […] Il a une attitude hostile», a-t-il expliqué.

«C’est un bagarreur. L’impression qu’il a laissée est d’être celle d’un gars qui a réussi à faire son trou parce que c'était un petit malin et a ainsi atteint le sommet. C’était une rencontre très tendue», explique-t-il.

Bref, collaborer avec les autorités russes, c’est comme «avoir affaire à la mafia», estime-t-il. 

Quel message le sénateur Kennedy était-il censé transmettre? Celui qui a menacé dans une interview à un journal russe de prendre des «mesures draconiennes» à l’encontre de Moscou, a juste exigé que la Russie «cesse de fourrer son nez dans les élections» américaines, «dégage » de l’est de l’Ukraine et de Crimée, «arrête de faire l’imbécile» en Syrie et «empêche l’Iran de s’ancrer dans le sud de la Syrie». 

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Commentant les propos du sénateur sur la «mafia», le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a souligné ne pas être au courant du contexte dans lequel ils ont été tenus. Il a en outre ajouté qu’au Kremlin on ne voit pas la vie en rose et qu’on se rend parfaitement compte du fait que l’establishment américain est «otage de stéréotypes et se trouve sous d’énormes pressions russophobes internes».

Le déplacement des ces membres républicains du Congrès en Russie a eu lieu du 30 juin au 5 juillet. Rappelons que le dialogue bilatéral au niveau des parlements des deux pays a été pratiquement suspendu en 2014 en raison de la situation en Ukraine. Lors de cette visite, la première depuis 2014, la délégation américaine a eu plusieurs rencontres à Moscou et Saint-Pétersbourg et a pris part à une réunion plénière de la Douma d’État (chambre basse du parlement russe).  

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