Visage ensanglanté, une femme en larmes se justifie et essaie de se réfugier à l’intérieur d’une fourgonnette, alors qu’un quinquagénaire cherche à la protéger contre une foule d’hommes aux visages dissimulés. Armés de bâtons, ces derniers accusent le «couple» d’avoir eu des rapports sexuels en plein Ramadan et le lynchent.
La version avancée par les victimes est bien différente: la jeune femme s’est évertuée à leur expliquer qu’elle était étudiante en géologie et que l’homme qui l’accompagnait était le chauffeur qui l’emmenait en mission. En vain. «Tu n'as pas honte, c'est le Ramadan!», lance un des hommes et la foule poursuit le lynchage, filmé sur un téléphone portable.
D’après les médias locaux, l’agression s’est produite le 30 mai dans la région de Safi, au Maroc. Dès sa publication sur la Toile, cette scène d’agression a provoqué l’ire d’un nombre considérable d’internautes.
Certains utilisateurs ont mis en cause le système éducatif du pays.
D’autres ont exigé que les autorités punissent sévèrement les auteurs de ces lynchages pour y mettre fin une fois pour toutes.
D’autres encore ont rappelé que cette agression était loin d’être un cas isolé.
Le mois de #Ramadan au #Maroc apporte chaque année son lot de lynchage public. Le 30 mai, une foule inquisitrice agresse sauvagement une jeune étudiante sur son terrain de recherche, l'accusant d'avoir un rapport sexuel en plein ramadan avec le chauffeur du taxi (clandestin). https://t.co/MPXVLSgxcH
— I. Betty LACHGAR (@IbtissameBetty) 1 juin 2018