Le nouveau Président de la République française accordait une interview télévisée ce dimanche 15 octobre où il s'est longtemps défendu, durant quelques dizaines de minutes, sur ses «écarts de langage», notamment les «fainéants» ou le «bordel» qui sont très mal passés dans l'opinion publique.
«Macron parle avec le cœur de l'intelligence mais pas avec l'intelligence du cœur», selon Éric Verhaeghe, fondateur du cabinet d'innovation sociale Parménide, président du site d'information sociale Tripalio et auteur de Faut-il quitter la France? aux Éditions Jacob-Duvernet. Il développe ainsi: «objectivement ce qu'il dit est très intelligent et théoriquement sur le papier, c'est d'une logique absolue. Rationnellement […] ses discours sont tout à fait brillants et remarquables, le problème c'est que le Français moyen qui n'est pas surinformé par les mécaniques des politiques publiques ne peut absolument rien comprendre à ces explications».
Et Verhaeghe d'estimer en même temps que le discours que tient le Président français relève de la démagogie, et d'appeler ainsi à ce que l'État se contente de conforter ses prérogatives régaliennes: «ce n'est pas le rôle de l'État que de protéger les Français dans le sens où Macron le dit. Le rôle de l'État c'est de protéger les Français contre des guerres, des interventions militaires, des risques terroristes ce qu'on appelle le risque régalien mais le rôle de l'État n'est certainement pas de protéger les Français contre le progrès économique, contre la révolution numérique».
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