Quand 45 migrants privent 8.000 étudiants de cours

Désaccord majeur
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Depuis dimanche, 45 migrants ont planté leur tente sur le campus de l’université de Reims Croix Rouge. Invoquant des questions de sécurité, le président de l’établissement a décidé de fermer l’université jusqu’à ce qu’une solution: 8.000 étudiants sont donc privés de cours jusqu’à nouvel ordre.

8.000 étudiants privés de cours. 8.000, c'est pas mal quand même. Quand on pense au casse-tête des inscriptions, aux mecs qui se retrouvent dans une filière qu'ils n'ont pas choisie, tirage au sort oblige et les voilà maintenant privés de cours!

Vous allez me dire, c'est des étudiants, ils doivent être contents de ne pas avoir à se lever le matin, de pouvoir aller au bistrot (moi en tout cas, à l'époque lointaine ou je traînais mes 20 ans à la fac, c'est ce que j'aurai fait), tout ça, mais quand même.

Et pourquoi sont-ils privés de cours, nos chers étudiants de l'université de Reims Croix Rouge? Je vous le donne Émile, parce que 45 migrants, femmes et enfants compris, ont décidé de planter leur tente sur le campus, comme ça, sans la moindre autorisation, bien sûr.

Et donc on ferme.

On a peur que les déambulations des étudiants ne troublent leur sommeil ou quoi? Apparemment, ce n'est pas ça:

«La sécurité du domaine universitaire n'est plus assurée, ni pour les étudiants ni pour les personnels, pas plus que pour les migrants installés là de façon irrégulière. C'est pourquoi un arrêté temporaire de fermeture de l'université a été pris», explique le président de l'université.

Voilà autre chose! On a peur que les migrants, femmes et enfants compris, agressent les étudiants? Ou le contraire? Pour le contraire, c'est peu probable, vu que l'UNEF, un syndicat étudiant de gauche-gauche a lancé un appel en faveur des migrants en question.

Oui, oui, c'est très bien, la solidarité, tout ça, mais voyez-vous, mon premier mouvement, en vieux con réactionnaire que je suis, est tout de même d'être d'abord solidaire avec les 8.000 étudiants privés de cours.
Pour de bêtes raisons arithmétiques tout d'abord: voilà 45 personnes qui font suer 8.000 autres, de quel côté la balance doit-elle pencher?

Et puis pour de viles raisons juridiques ensuite: rappelons tout de même que les migrants sont entrés en France de manière irrégulière et que c'est de manière tout aussi irrégulière qu'ils occupent les pelouses de cette université. Donc entre les gens qui sont à leur place et ceux qui s'y invitent sans y être conviés, là encore, de quel côté la balance doit-elle pencher?

Parlant de justice, le président de l'université a saisi en référé saisi le tribunal administratif. L'audience est prévue mercredi 20 septembre demain, mais on connaît les lenteurs de la justice et même en référé, nos 8.000 étudiants risquent de devoir sécher les cours encore un certain temps, si l'on en juge d'expérience.

Il faut dire que ces migrants ne viennent pas de très loin: ils campaient depuis plusieurs mois dans le parc voisin, au grand dam des riverains, dont certains dénonçaient «une situation invivable» et un «petit Calais» à leurs portes et ils étaient sous le coup d'un arrêté d'expulsion.

Alors, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, bien sûr, il convient de traiter avec humanité les migrants en question, mettre à l'abri les femmes et les enfants et traiter leurs dossiers avec célérité, afin qu'ils soient fixés sur leur sort. On n'est pas des monstres, on ne va pas les laisser sur des pelouses humides.

D'ailleurs, Jupiter lui-même l'a martelé:

«D'ici la fin de l'année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois»

Et là, comme il y a des arbres, sur le campus, ça compte, non?

On peut donc compter sur notre roitelet-soleil pour nous régler ça en cinq sec, il va nous racheter un ou deux hôtels Formule 1 pour nous loger ces conditions, comme cela se fait depuis un certain temps.

Mais dite donc, en passant si Macron ne veut plus voir «personne dans les rues, dans les bois», pour les SDF munis de papier, ça compte aussi ou pas? Parce que là, il commence à faire froid et humide et il n'y a pas que les migrants à traîner dans les rues et la solidarité est parfois un brin sélective, il me semble.

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