Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s'était déclaré en faveur d'un service national court, d'un mois environ. Cette question est importante, à la fois symboliquement —car la conscription a longtemps en France symbolisé le lien entre l'armée et la nation —, mais aussi militairement et socialement. Dans le cadre actuel de la lutte contre le terrorisme, le service national serait-il réellement efficace?
Le général Dominique Trinquand, qui a contribué à l'écriture du programme Défense d'Emmanuel Macron, explique ainsi la raison de ce projet plus sociétal que militaire: «L'état de la société d'aujourd'hui et des risques de fracture de la société […] Une des grandes menaces djihadistes, c'est la fracture sociale, en enfonçant un coin entre la société française telle que l'on a connue il y a des dizaines d'années et la société française d'aujourd'hui, dans laquelle il y a une forte proportion de musulmans qui pourraient être attirés par les djihadistes et le salafisme.»
Quid de l'Opération Sentinelle et l'état d'urgence? Laurent Henninger déplore la «confusion de plus en plus grande et que j'estime terriblement dangereuse entre les forces dites militaires et les forces que les Anglo-saxons appellent les forces constabulaires. Je pense que la prévention du terrorisme et les patrouilles Sentinelle dans les rues de Paris ou dans les autres villes, pour moi ça ne relève pas de l'armée, c'est une tâche de sécurité, la sécurité n'est pas la guerre et on aurait besoin d'une gendarmerie plus importante pour cela.»
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