Chasse aux hackers: un informaticien russe risque jusqu'à 30 ans de prison aux USA

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Строчки с цифрами на экранах компьютера и ноутбука. - Sputnik Afrique
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Les avocats de Stanislav Lissov, informaticien de Taganrog interpellé en Espagne à la demande des États-Unis, ont reçu des documents du ministère américain de la Justice exigeant l'extradition de leur client, écrit mercredi 5 avril le site de la chaîne Russia Today (RT).

S'il comparaissait devant la justice américaine, il risquerait jusqu'à 30 ans de prison. Les USA accusent le Russe d'avoir propagé un programme malveillant ayant infligé un préjudice de 855 000 dollars à un certain "établissement financier" dont le nom n'est pas indiqué. Aucun indice ni preuve concrète n'est non plus mentionné dans la requête d'extradition.

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Un informaticien russe détenu en Espagne sur demande du FBI
L'informaticien russe Stanislav Lissov, 31 ans, a été arrêté à la demande du FBI et d'Interpol à l'aéroport de Barcelone le 13 janvier pendant ses vacances avec son épouse Daria. Il a été incarcéré le jour même à Martorell, en Catalogne, avant d'être finalement placé en détention au centre pénitentiaire de Valdemoro dans la province de Madrid, où il attend les chefs d'inculpation officiels des États-Unis.

La police espagnole a déclaré que le Russe était soupçonné de fraude cybernétique. Deux audiences préliminaires se sont tenues sous forme de visioconférence sans préavis dans la prison espagnole le 25 mars.

Deux jours avant ces audiences préliminaires, les avocats de Stanislav avaient reçu les accusations officielles des USA exigeant son extradition en Amérique.

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Le FBI accuse le Russe interpellé en Espagne d’avoir créé «un cheval de Troie bancaire»
D'après le vice-président de la branche russe du Comité international des droits de l'homme Alexandre Ionov, "l'affaire ne contient pas de formulations claires concernant les accusations visant l'informaticien. Tout le document est basé sur des "il a essayé", "il voulait", "il avait l'intention", alors que tout cela n'est pas prouvé, il n'y a pas d'indices ou de preuves."

"Je suis également très surpris de voir qu'aucun nom ne figure dans le dossier — ni celui du plaignant ni ceux de témoins", poursuit-il.

Le document contenant les accusations s'étend sur environ 40 pages.

L'enquête a été menée entre autres par l'agent spécial du FBI Steve Berkowitz, "qui est également témoin dans cette affaire", explique Alexandre Ionov.

Et d'ajouter: "Tous les arguments de l'agent spécial du FBI concernant la culpabilité de Lissov se résument à son expérience personnelle et à ses suppositions sans aucune preuve concrète".

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Ce «hacker russe» détenu en Espagne ne sait même pas programmer!
D'ailleurs, en examinant le document on comprend qu'il a été préparé avec empressement: il y a des fautes d'orthographe et l'ordre des paragraphes est incorrect par endroits, affirme Alexandre Ionov.

Ce dernier souligne que Stanislav a été arrêté avant que le procureur américain n'ait obtenu l'autorisation de le faire.

"Le mandat d'arrêt contre Lissov a été délivré par le tribunal du district sud de New York le 19 janvier, comme l'indique la requête d'extradition. Alors que Stanislav a été arrêté le 13 janvier. Sans mandat d'arrêt. Comment a-t-on pu le placer en détention?", s'indigne Ionov.

Les opinions exprimees dans ce contenu n'engagent que la responsabilite de l'auteur.

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