«L'Ukraine n'intégrera pas l'Europe avec Bandera», selon Kaczynski

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Jaroslaw Kaczynski, chef du parti Droit et justice au pouvoir en Pologne, a déclaré que l'Ukraine n'entrerait pas dans l'Europe «si elle continuait de bâtir son identité nationale sur le culte de Stepan Bandera».

Les questions relatives au nationalisme et à la mémoire historique suscitent constamment des frictions entre Varsovie et Kiev, et les agissements des nationalistes ukrainiens ne contribuent pas à établir une atmosphère de confiance.

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Jaroslaw Kaczynski a souligné qu'il était question "d'un certain choix de l'Ukraine", rappelant que même s'il était difficile de surpasser la cruauté dont avaient fait preuve les dirigeants allemands pendant la Seconde guerre mondiale, l'OUN (Organisation des nationalistes ukrainiens) et l'UPA (Armée insurrectionnelle ukrainienne) avaient réussi à le faire.

"J'ai dit clairement au président Porochenko qu'ils n'entreraient pas dans l'Europe avec Bandera. C'est parfaitement clair pour moi. Nous avons fait preuve d'une immense patience mais tout a des limites", a affirmé Jaroslaw Kaczynski.

Les représentants polonais ont évoqué plus d'une fois le caractère inamissible de la ligne ukrainienne visant à légitimer historiquement les organisations OUN et UPA et ses activistes, et ont critiqué l'organisation d'événements officiels à leur hommage.

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L'été dernier, le parlement polonais a adopté un décret pour instaurer le 11 juillet comme Journée de la mémoire en hommage aux victimes du génocide commis par les nationalistes ukrainiens contre les habitants de la IIe république de Pologne entre 1943 et 1945.

Le parlement ukrainien a réagi en condamnant la décision de la chambre basse polonaise en disant que cette décision "mettait en péril les progrès politiques et diplomatiques des deux pays".

Les historiens polonais considèrent le massacre de Volhynie comme un génocide et un nettoyage ethnique qui a fait entre 100 000 et 130 000 morts. De son côté, la science ukrainienne contemporaine considère ces événements comme le résultat de la guerre entre l'Armée Krajowa et l'UPA à laquelle la population civile a également participé. Les Ukrainiens estiment leurs pertes à 10-20 000 hommes.

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Début janvier 2017, un monument aux centaines de Polonais tués ou brûlés vifs par les membres de la division SS Galizien en 1944 a été profané dans la région de Lvov. La semaine dernière, des inconnus ont profané le cimetière militaire polonais à Bykovnia dans les environs de Kiev. Dans les deux cas, Varsovie a envoyé une note de protestation au Ministère ukrainien des Affaires étrangères en condamnant diplomatiquement ces actes de vandalisme.

Début janvier, des marches ont été organisées dans plusieurs villes ukrainiennes à l'occasion de l'anniversaire du leader de l'OUN Stepan Bandera.

Dans le même temps, la Pologne est confrontée à des tentatives de déplacement sur son territoire de nationalistes ukrainiens (y compris armés) se faisant passer pour des migrants clandestins. Cela commence à poser problème.

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