Ex-premier ministre turc: "J'ai ordonné d'abattre le Su-24 russe"

© REUTERS / Murad Sezer L'ancien premier ministre turc Ahmet Davoutoglu
L'ancien premier ministre turc Ahmet Davoutoglu - Sputnik Afrique
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L'ex-premier ministre turc Ahmet Davoutoglu a confirmé avoir ordonné d'abattre le Su-24 russe.

L'ancien premier ministre turc Ahmet Davoutoglu a annoncé que c'est lui qui avait donné l'ordre d'abattre l'avion russe Su-24 en novembre 2015, rapporte le quotidien turc Hurriyet Daily News. Il a spécifié que l'ordre ne concernait pas l'avion particulier, mais qu'il s'agissait d'une instruction générale aux fins de la défense de l'espace aérien turc.

"Selon les coutumes de notre Etat, le premier ministre donne les règles d'engagement dans une directive écrite à l'état-major. J'ai donné l'ordre le 10 octobre", a déclaré M.Davoutoglu dans une interview à la chaîne privée NTV, le 15 juillet.

"Ces règles d'engagement seront mises à exécution non seulement sur les avions syriens, mais sur tout ce qui viole l'espace aérien turc", a souligné l'ancien premier ministre.

Selon M.Davoutoglu, il s'agissait de défendre l'espace aérien turc, et la mise en œuvre des règles d'engagement n'a pas posé de problème."Il ne convient pas de soulever des questions huit mois après l'incident… J'assumerais la même responsabilité politique même si cela arrivait aujourd'hui", a-t-il ajouté.    

Le 24 novembre dernier, les forces aériennes turques ont abattu un bombardier russe Su-24 engagé dans l'opération antiterroriste en Syrie sous prétexte de violation de sa frontière nationale. Le pilote du Su-24, Oleg Pechkov, a été tué par des combattants opérant dans la région après s'être éjecté en parachute.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan - Sputnik Afrique
Les excuses turques pour les nuls
L'incident a provoqué une brusque dégradation des relations entre la Turquie et la Russie, qui a notamment suspendu le régime sans visas entre les deux pays. Moscou a adopté des mesures de rétorsion contre Ankara, comprenant entre autres un embargo sur l'importation de fruits et légumes turcs, l'interdiction pour les employeurs russes d'embaucher des travailleurs turcs, l'interdiction des vols charter vers la Turquie et la vente de voyages vers ce pays par les tour-opérateurs russes.

Ce n'est que le 27 juin que le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan a présenté des excuses pour la destruction en novembre 2015 du bombardier russe.

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