Le document de 28 pages décrit l'algorithme de sélection du contenu qui apparait dans la rubrique des nouvelles les plus populaires.
"Les règles du réseau social démontrent que nous avons un grand nombre de principes (…) pour détecter les nouvelles les plus populaires, indépendamment de leurs caractéristiques idéologiques. Facebook dément qu'il recourt à la discrimination de sources, notamment en raison de leur appartenance politique", a déclaré le vice-président des opérations globales de Facebook Justin Osofsky sur le blog officiel du réseau social.
Des représentants de Facebook ont également souligné qu'ils n'avaient pas encore trouvé de preuves de censure de la rubrique des contenus les plus populaires par les rédacteurs dans le but d'effacer les sujets conservateurs.
Le réseau social Facebook est devenu la cible de critiques pour son parti pris politique.
Il s'agit de la réaction à un article publié sur le site Gizmondo dans lequel un ancien employé de Facebook a reconnu qu'il choisissait les nouvelles les plus populaires en donnant la priorité à celles publiées par des sources libérales et en ignorant sciemment les sources conservatives, même si elles étaient populaires parmi les utilisateurs.
Plusieurs anciens éditeurs de la rubrique ont également indiqué à Gizmondo qu'ils étaient tenus d'ajouter dans le module certaines nouvelles, même si elles n'étaient pas populaires.
L'une des sources a notamment indiqué que les nouvelles concernant le mouvement afro-américain des droits civiques Black Lives Matter (connu après des affrontements entre des adolescentes noires et la police) ont été "médiatisées" artificiellement.
De plus, certains sujets ont été promus en raison de la forte concurrence avec Twitter en termes de contenus stratégiques.
Après ces révélations, le sénateur américain du Parti républicain John Thune a demandé au chef de Facebook Mark Zuckerberg, dans une lettre officielle, d'apporter des éclaircissements sur la censure éventuelle de la rubrique des contenus populaires, choisis par les utilisateurs du réseau social. Selon le sénateur, toute tentative de la part du réseau social, qui devait être neutre et respecter tous les points de vue, de censurer ou manipuler les débats publics serait un abus de confiance. Une telle politique ne respecte pas les valeurs d'un Internet ouvert, a-t-il alors déclaré.