Assange: l'attaque du Su-24 était liée aux élections en Turquie

© AP Photo / FABRICE COFFRINI Julian Assange
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Peu avant les élections législatives du 1er novembre en Turquie, les autorités du pays ont donné l'ordre d'abattre tout avion qui violerait l'espace aérien du pays. Depuis, cet ordre n'a pas été annulé, affirme Julian Assange.

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange estime que l'attaque contre le bombardier russe Su-24 abattu par l'aviation turque s'explique par les élections législatives en Turquie et par les ambitions politiques du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir dans ce pays.

Intervenant depuis l'ambassade de l'Equateur à Londres lors d'une vidéoconférence organisée par la chaîne de télévision russe RT, Julian Assange a rappelé qu'Ankara avait mis en garde Moscou contre toute violation de l'espace aérien turc. Cependant, a-t-il ajouté, il existe une autre version des événements.

"Cette démarche de la Turquie a été programmée. Peu avant les élections du 1er novembre remportées par Recep Tayyip Erdogan, il a été décidé d'abattre tout avion qui violerait l'espace aérien turc même pendant une seconde. Ceci a été fait pour gagner les élections. Depuis, cet ordre n'a pas été annulé", a déclaré le fondateur de WikiLeaks.

Après avoir souligné qu'il ne cherchait pas à disculper Ankara, Julian Assange a toutefois fait remarquer que cet incident avait révélé l'erreur du renseignement russe, car les Turcs avaient envoyé des signaux. Il estime néanmoins que la Turquie continuera à promouvoir ses intérêts dans le nord de la Syrie afin d'obtenir un contrôle ne serait-ce que sur une partie de ce pays.

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"Il s'agit d'un conflit réunissant de nombreux acteurs. Je ne pense pas qu'il puisse être réglé à la satisfaction générale", a indiqué le fondateur de WikiLeaks.

Il est persuadé que les actions conjointes des pays engagés dans la lutte contre l'organisation terroriste Etat islamique (Daech) feront en sorte que d'ici six mois, cette organisation cessera d'être un quasi-Etat.

"D'ici six mois, Daech perdra sa force en tant que quasi-Etat pour devenir un simple groupe clandestin", a dit Julian Assange.

Ceci étant, il a exprimé des craintes quant à ce qui pourrait se produire après la défaite de Daech.

"Daech sera détruit en tant qu'organisation importante. Mais que feront les forces qui en font actuellement partie? Regagneront-elles leurs foyers? Bien sûr que non", a indiqué le fondateur de WikiLeaks, ajoutant que cela créerait de nouveaux risques de terrorisme dans le monde.

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