Gilles Pennelle. "Nous sommes pour zéro migrant, en Bretagne et en France"

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Depuis des semaines, on observe en Bretagne une campagne sous l’étiquette « Front National » contre l’arrivée des migrants. A chaque fois qu’il est annoncé qu’une commune va accueillir des migrants, on voit apparaitre des tracts dénonçant la volonté du maire, on voit fleurir des petites manifestations devant les mairies.

L'homme à l'origine de ces actions est Gilles Pennelle, conseiller municipal de Fougères et tête de liste régionale FN.

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"Chaque semaine à l'échelle nationale nous le faisons dans toutes les régions de France, explique-t-il. L'objectif c'est premièrement de protester contre des décisions qui s'imposent aux populations sans qu'on demande leur avis, d'être aux côtés des populations qui sont en colère. Et deuxièmement c'est parce que nous sommes pour « zéro migrants » en Bretagne et en France. C'est terminé, on ne veut plus de migrants, nous n'avons plus les moyens d'accueillir ces migrants financièrement. Nous considérons que ces migrants sont une menace pour l'identité bretonne et française".

Totalement opposé à la politique migratoire européenne, le FN s'en prend surtout au gouvernement français qui applique en France les décisions européennes. "Mais, alors, il y a des pays en Europe qui ne le font pas! — s'indigne Gilles Pennelle — Exemple? La Hongrie, la Slovénie. Encore un exemple? La Croatie. On a vu ces jours-ci qu'ils mettent des barrières à leurs frontières. Cela veut dire qu'on n'est pas obligé d'obéir à cette Europe qui nous impose les immigrés. Je condamne le gouvernement français qui, lui, applique les décisions européennes".

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Gilles Pennelle est très critique vis-à-vis de la candidature de Jen-Yves Le Drian, donné favori a la présidence de la région, et n'hésite pas une seconde sur les propositions dans le cadre de la politique migratoire à mettre en place s'il est élu à la tête de la région Bretagne: "Premièrement, aucune subvention du Conseil régional à cet accueil de migrants, aucune subvention aux associations qui défendent l'accueil de migrants. Ce sont deux choses que l'on peut faire au niveau de la région. D'autre part, je veux dans le domaine culturel — parce que la région a des compétences culturelles — réserver l'argent à la culture bretonne et française et non pas à la culture de l'immigration".

Tout le monde se rappelle le succès (jugé mitigé par certains critiques) du référendum lancé par Jean-Christophe Cambadélis dont l'objectif était de constituer une première base de données de sympathisants de gauche pour préparer "l'alliance populaire" que le PS espère, et la campagne présidentielle. D'après Gilles Pennelle, la formation de l'"union de la droite" semblable à l'"union de la gauche" n'est pas pour l'instant possible. "Les Républicains, l'ex-UMP, et l'UDI, les centristes, ont la même politique que les socialistes sur l'immigration, sur l'affaire des migrants. Donc je ne peux pas m'entendre avec eux. C'est impossible", dit Gilles Pennelle, en donnant comme exemple la divergence de sa position par rapport aux nombreux maires de commune du parti Les Républicains qui accueillent des migrants en Bretagne. "Je ne vois pour l'instant aucun accord avec les Républicains. Pour nous, Front national, c'est la même chose que les socialistes", fustige Gilles Pennelle.

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Le Front National n'est pas le seul à monter au créneau en Bretagne contre les décisions gouvernementales (et européennes). Le Parti du peuple Breton, appelle à manifester le 14 novembre prochain, à Pontivy. Il s'agit pour les militants nationalistes bretons de dénoncer l'immigration et la multiplication des arrivées de clandestins en Bretagne, accueillis par un nombre important de communes sans consultation populaire préalable. "Breton, ouvre les yeux, ferme ta frontière" peut-on lire sur un nouvel autocollant édité par le parti politique.

Même, si sur ce point-là, les revendications des partis semblent proches, "J'insiste bien, — rétorque Gilles Pennelle, — je ne m'associe pas aux manifestations faites par un mouvement qui s'appelle Adsav! qui est un mouvement indépendantiste breton avec lequel je n'ai rien à faire".

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