Poutine est plus rusé qu'Obama selon les médias occidentaux

© AP Photo / Seth WenigVladimir Poutine (ONU)
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D'après les médias occidentaux, l'allocution de Vladimir Poutine fut un événement marquant de la session de l'Assemblée générale de l'Onu: la communauté internationale doit désormais évoquer en détails les sujets soulevés par le leader russe parce que ces problèmes sont urgents depuis longtemps.

La presse étrangère débat activement de l'allocution de Vladimir Poutine lors de la 70e session de l'Assemblée générale de l'Onu. Les médias occidentaux tiennent des propos assez modérés et comparent l'intervention du président russe au discours de son homologue américain Barack Obama. Presque tous les articles y voient la lutte entre deux approches contradictoires du règlement de la crise syrienne.

"Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Barack Obama sont entrés lundi en collision sur le conflit syrien. Obama a appelé à une transition politique afin d'évincer le président syrien, alors que Poutine a prévenu que le refus de coopérer avec le gouvernement en place pourrait être une erreur grave", résume le quotidien britannique The Guardian.

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Le journal souligne que le leader russe a formulé des reproches raisonnables envers la politique étrangère américaine et note la justesse de ses propos concernant le "seul centre de domination qui a tenté de revoir le rôle de l'Onu" dans la communauté internationale.

Qui plus est, le journal estime que les actions de la Russie en Syrie "aggravent le dilemme de Washington et des autres capitales alliées" sur leur stratégie en Syrie.

Le site du Spiegel, hebdomadaire influent allemand, titre pour sa part: "Obama et Poutine à l'Assemblée générale de l'Onu: deux hommes, deux mondes".

"Le discours de Poutine a montré sa volonté de faire revenir la Russie au centre de la communauté internationale en tant que puissance égale en droit par rapport aux États-Unis", estiment les auteurs de l'article. Ils s'interrogent sur les possibilités de coopération entre les deux pays et concluent qu'elles restent toujours vagues.

"Les deux chefs d'État, surtout Poutine, ont profité de leurs interventions pour délimiter concrètement leurs positions, notamment sur le sort de Bachar al-Assad qui semble toujours diviser les parties", affirment les auteurs.

Le Wall Street Journal a accordé une attention particulière aux propos du leader russe sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'"ambitions russes" sur les questions de politique étrangère. En outre, le quotidien comprend pourquoi la partie russe "ne peut plus supporter l'état actuel des affaires mondiales".

Le quotidien allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten considère les propos d'Obama sur sa volonté de coopérer avec la Russie comme un aveu indirect de son "échec dans la lutte contre l'EI".

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"Les prétentions et l'exclusivité" de la politique étrangère américaine sont le sujet principal pour le Financial Times, qui estime que les États-Unis devraient négocier avec la Russie suite aux propos de Poutine sur "l'importance cruciale du régime d'al-Assad dans la lutte contre l'EI", et sa critique assez juste du soutien aux "rebelles modérés" de l'opposition syrienne.

Quant au New York Times, il estime que Vladimir Poutine s'est montré "plus malin" que Barack Obama sur la question syrienne en proposant de créer une "véritable coalition internationale large de lutte contre l'EI" et en annonçant ses plans de saisir le Conseil de sécurité d'une résolution sur la coordination des actions militaires.

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