Il ne s'agit pas d'élections ordinaires mais d'une sorte de référendum qui décidera si la région choisira la voie de la sécession. C'est pourquoi les représentants de l'UE, les banques et diverses forces politiques essayent d'influencer le cours du scrutin. Les indépendantistes promettent, en cas de victoire, de se séparer de Madrid d'ici deux ans. "Dimanche est un jour historique", a souligné vendredi soir Arthur Mas, chef des indépendantistes.
Plusieurs forces politiques, dont notamment le chef du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy, s'opposent à cette initiative. Vendredi, le Parti populaire actuellement au pouvoir a diffusé une vidéo en catalan pour demander aux Catalans de rester en Espagne. Le chef du gouvernement prononce en catalan à la fin du spot: "perque units guanyem" ("ensemble nous gagnons").
Les premiers résultats sont attendus à 20h00 (18h00 GMT). Les prochaines élections législatives auront lieu au mois de décembre en Espagne, a annoncé jeudi le président du gouvernement Mariano Rajoy, rapporte Reuters. Il a souligné par ailleurs que la Catalogne n'accéderait jamais à l'indépendance.
"Une fois que le budget aura été approuvé, je convoquerai des élections. Je ne peux pas vous en donner la date exacte, mais elles auront lieu en décembre", a-t-il dit lors d'un entretien à la radio. "L'indépendance n'adviendra jamais en Catalogne. C'est une absurdité", a-t-il ajouté.
En juillet, les partis catalans pro-indépendants ont créé une plateforme politique en vue des élections régionales en Catalogne. Selon leur convention, si la majorité parlementaire choisie par les Catalans est composée de pro-indépendantistes, la Catalogne commencera le processus de création d'un Etat indépendant.
La campagne électorale a débuté le 11 septembre, jour de la Fête nationale catalane. Pour la première fois, tous les partis prônant l'indépendance se présentent aux élections avec une liste commune.
