Les relations entre les Égyptiens et leurs voisins au nord-est étaient assez compliquées ces dernières années. Le Caire a rappelé son ambassadeur de Tel-Aviv en novembre 2012 sous le président islamiste Mohamed Morsi. Le motif étant l'attaque de l'armée israélienne contre la bande de Gaza qui a coûté la vie au commandant adjoint de la branche militaire du Hamas et leader des Brigades Izz al-Din al-Qassam Ahmed Jabari. À cette époque, le Hamas était de facto un allié de l'Égypte, qui était gouvernée par le mouvement idéologiquement proche — les Frères musulmans.
La destruction de ces tunnels a considérablement touché l'économie de Gaza. Le Hamas faisait payer des impôts aux commerçants et se nourrissait littéralement de la contrebande. Au final, les autorités versaient les salaires aux fonctionnaires avec beaucoup de retard.
L'Égypte explique que l'ouverture du poste de contrôle de Rafah vise à empêcher une catastrophe humanitaire à Gaza. Sachant qu'il restera ouvert très peu de temps — jusqu'à jeudi au plus tard. Or c'est clairement insuffisant, car 15 000 personnes souhaitent quitter Gaza.