Obama et Merkel modèrent leur rhétorique antirusse

© AP Photo / Martinez MonsivaisBarack Obama et Angela Merkel
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Ni les Etats-Unis, ni l'Union européenne n'ont en fait intérêt à détériorer leurs relations avec la Russie. Aussi, la déclaration conjointe sur les sanctions du président américain et de la chancelière allemande s'est-elle avérée plutôt modérée, selon un journal allemand.

Contre toute attente, la déclaration conjointe du président américain Barack Obama et de la chancelière allemande Angela Merkel sur les sanctions visant la Russie s'est avérée plutôt modérée, constate le quotidien économique allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN).

Le président des Etats-Unis et la chancelière allemande ont "admis que la durée des sanctions devait être directement liée à la mise en application intégrale par la Russie des accords de Minsk et au respect par Moscou de la souveraineté de l'Ukraine", stipule le texte.

Selon le journal allemand, cette formule permet d'éviter toute mention de la Crimée. En effet, le "respect de la souveraineté de l'Ukraine est une formule vague, alors que le texte des accords de Minsk ne dit rien de la Crimée. Dans le même temps, Moscou souligne que les accords de Minsk constituent la bonne voie du règlement.

Quoi qu'il en soit, fait remarquer le DWN, la mention des accords de Minsk donne une certaine marge de manœuvre à Kiev qui peut provoquer une aggravation du conflit et en accuser Moscou pour obtenir un durcissement des sanctions antirusses.

Pourtant, Washington n'est pas intéressé à la dégradation ultérieure de ses relations avec Moscou, selon le journal. La situation de tension actuelle dans laquelle se trouvent la Russie et l'Union européenne arrange pleinement les Etats-Unis. D'autre part, la coopération avec la Russie sur différents problèmes de taille, dont la lutte contre le terrorisme, compte beaucoup pour les Américains.

Quant à l'UE, estime le journal, elle n'a pas de position explicite sur la question russe. Bien que le président du Conseil européen Donald Tusk déclare que les sanctions contre la Russie ne peuvent qu'être prolongées, sa position n'a pas beaucoup d'importance, dit le DWN.

Le problème des réfugiés d'Afrique du Nord est aujourd'hui le plus grave pour l'UE, et sa résolution n'est possible qu'avec le soutien de la Russie, souligne le journal allemand.

Les relations entre Moscou et l'Occident se sont dégradées en raison de la situation en Ukraine, depuis le rattachement de la péninsule de Crimée à la Russie, en mars 2014 et l'éclatement du conflit dans le sud-est de l'Ukraine. Les Etats-Unis, l'Union européenne et leurs partenaires ont adopté des sanctions contre Moscou et plusieurs sociétés publiques et privées russes.

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