FT: l'UE perd ses velléités d’élargissement vers l'est

© AP PhotoAngela Merkel is reflected in a window pane as she delivers a government declaration about the European Union and an Eastern Partnership with former Soviet Republics at the German parliament Bundestag in Berlin, Germany, Thursday, May 21, 2015.
Angela Merkel is reflected in a window pane as she delivers a government declaration about the European Union and an Eastern Partnership with former Soviet Republics at the German parliament Bundestag in Berlin, Germany, Thursday, May 21, 2015. - Sputnik Afrique
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L'Union européenne n'aspire plus à l'ultérieure intégration avec la Moldavie, la Géorgie et l'Ukraine, constate le Financial Times, ce qui pourrait au final servir les intérêts de la Russie.

Lors du sommet du Partenariat oriental des 21 et 22 mai à Riga, en Lettonie, l'Union européenne va sans doute modérer ses ambitions d'élargissement, écrit le Financial Times (FT), se référant au projet de résolution finale du forum.

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L'UE a raté son programme "Partenariat oriental" selon The Guardian
Selon le journal, cela ne manquera sans doute pas de provoquer le mécontentement des pays qui sont impliqués avec le plus d'enthousiasme pour l'intégration européenne, notamment de la Géorgie, de la Moldavie et de l'Ukraine.

En effet, ces trois pays ont déjà signé avec l'Union européenne des accords d'association et de libre-échange. Mais étant donné que les simples citoyens ne constateront pas avant longtemps les avantages desdits accords, l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie réclament des résultats plus concrets. Kiev et Tbilissi insistent notamment sur la levée des visas, qui serait une "carotte" pour leurs citoyens, les persuadant des avantages de la coopération avec l'UE.

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Pour la Moldavie, l'horizon européen se bouche
Quoi qu'il en soit, lors du sommet de Riga, l'Union européenne n'entend pas reconnaître les perspectives d'adhésion de ces pays ni abolir les visas avec la Géorgie et l'Ukraine. Bruxelles reconnaît, bien que de manière informelle, redouter un afflux de réfugiés ukrainiens.  

Les experts signalent qu'une telle situation ne manquera pas de "conforter scepticisme dans les ex-républiques soviétiques" et de faire le jeu de la Russie. Le FT constate que Moscou perçoit dans le projet Partenariat oriental une tentative d’entraîner ses pays voisins dans l'UE et l'Otan et de torpiller l'Union eurasiatique.

«Partenariat oriental» est impossible sans la Russie
Le conflit en Ukraine a mis l'UE devant un choix difficile, l'approfondissement des relations avec Kiev risquant de mécontenter davantage Moscou. En outre, les électeurs européens sont peu enthousiastes quant à l'élargissement ultérieur du bloc et la levée des visas.

Les diplomates européens font remarquer que la question de l'élargissement a aggravé les divergences entre les pays plus réservés de l'UE, notamment l'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Italie, d'une part, et la Pologne, la Suède et la République tchèque, de l'autre.

Au bout du compte, selon le FT, le document final du sommet de Riga sera un "compromis européen typique avec une formule que personne n'est en mesure de comprendre".

Lancé en mai 2009, lors d'un sommet européen à Prague, le Partenariat oriental est un programme conçu par l'Union européenne pour six Etats d'Europe orientale et du Caucase: l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine. Le programme ne prévoit pas leur adhésion à l'UE, mais vise un rapprochement politique et économique.

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