Le conflit ukrainien déteint sur l'Arctique

© Sputnik . Sergei MamontovЛедяные торосы около российской дрейфующей станции "Северный полюс-2015"
Ледяные торосы около российской дрейфующей станции Северный полюс-2015 - Sputnik Afrique
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Le Conseil de l'Arctique, une organisation intergouvernementale qui réunit les États polaires comme la Russie, se réunit aujourd'hui: cette rencontre révélera à quel point le conflit ukrainien pèse sur la coopération dans la région, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

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La ville canadienne d'Iqaluit accueille pour deux jours une rencontre des ministres des pays du Conseil de l'Arctique, organisation intergouvernementale réunissant la Russie, les États-Unis, le Canada, la Norvège, la Suède, le Danemark, la Finlande et l'Islande. Selon des sources diplomatiques russes, la Russie devait être représentée par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, mais son déplacement a été annulé.

D'après les sources, cette décision s'explique par la position du Canada, président du Conseil de l'Arctique, qui a renoncé à signer avec la Russie l'accord intergouvernemental contraignant "Sur la coopération dans le domaine de la prévention de la pollution pétrolière des régions maritimes de l'Arctique en raison des effets pétrogaziers de la navigation", à cause des divergences autour de l'Ukraine.

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La délégation russe aura l'occasion d'envoyer un signal clair aux partenaires occidentaux de la Russie. La rencontre portera sur les demandes de statut d'observateurs permanents auprès du Conseil de l'Arctique de la part de 4 pays et de 13 organisations, notamment de l'Union européenne (UE).

Mais la Russie pourrait mettre son veto à la requête de l'UE. "Si l'Union européenne applique une politique de sanctions contre la Russie, le contexte n'est pas très favorable pour prendre ce genre de décisions", a diplomatiquement souligné Vladimir Barbine, représentant russe auprès du Conseil de l'Arctique.

Selon les sources de Kommersant, la Russie n'a rien contre l'approbation des demandes des pays amicaux tels que la Turquie, la Mongolie et la Grèce, mais elle n'a toujours pris aucune décision concernant la Suisse, quatrième État candidat.

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La délégation russe tente pourtant de voir le côté positif de la situation malgré toutes ces divergences. Le ministère des Ressources naturelles indique que lors de la rencontre à Iqaluit les ministres envisagent d'approuver la création du Conseil économique de l'Arctique.

D'après Sergueï Donskoï, cette initiative "contribuera au développement de l'activité économique en Arctique et à l'augmentation de l'attractivité économique de la région". Il espère que le travail du conseil aidera les pays membres à lancer de nouveaux projets conjoints, y compris dans la zone russe de l'Arctique. "L'Arctique russe assure environ 15% du PIB national et près d'un quart des exportations, explique le ministre russe. La part de cette région dans l'économie russe ne fera qu'augmenter". Selon lui, cela crée des perspectives pour la mise en œuvre de projets internationaux énergétiques et touristiques, aussi bien que dans le domaine de l'infrastructure et du transport par la route maritime du nord.

"Nous considérons le Conseil de l'Arctique comme l'institution-clé de la région qui agit sur la base du partenariat visant à protéger cette zone unique, fait remarquer Sergueï Donskoï. Mais nous sommes contre toute tentative de politiser le développement de la coopération arctique: l'Arctique, comme tout ce qui touche à l'environnement, doit rester hors du champ politique".

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