Paris ne prendra pas avant novembre la décision de livrer premier porte-hélicoptères de classe Mistral à la Russie, a annoncé mardi aux journalistes le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian lors d'une visite du salon Euronaval au Bourget.
Selon le ministre, le président François Hollande a dit que "si les conditions politiques ne changeaient pas, il n'imaginait pas donner l'autorisation de livraison".
Un représentant des chantiers STX de Saint-Nazaire a déclaré lundi à RIA Novosti que la cérémonie de livraison du premier navire baptisé Vladivostok était fixée au 14 novembre. Il a cependant souligné qu'il s'agissait d'une date non officielle, mais que le personnel des chantiers se préparait à la cérémonie prévue ce jour-là.
Les Etats-Unis s'opposent vivement à la réalisation de ce contrat et exercent une pression sur la France. Cette dernière a à plusieurs reprises menacé de suspendre la livraison des porte-hélicoptères à la Russie, motivant sa position par le comportement de Moscou dans la crise ukrainienne.
Les experts russes estiment pour leur part qu'en cas de non-exécution du contrat par la partie française, la Russie sera en mesure de construire elle-même un bâtiment similaire.