Pressions sur le Guardian: signal alarmant pour les journalistes (OSCE)

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Les pressions exercées par les autorités britanniques sur le Guardian suite à la publication de documents transmis par Edward Snowden constituent un signal alarmant pour les journalistes et leurs familles, a estimé Dunja Mijatović, représentante pour la liberté des médias de l'OSCE.

Les pressions exercées par les autorités britanniques sur le Guardian suite à la publication de documents transmis par Edward Snowden constituent un signal alarmant pour les journalistes et leurs familles, a estimé mardi Dunja Mijatović, représentante pour la liberté des médias de l'OSCE.

"Cette situation me préoccupe, et j'ai déjà exprimé hier mes émotions dans une lettre aux autorités britanniques. Les personnes faisant du journalisme doivent avoir la possibilité de travailler librement et sans entraves, ce qui fait la liberté d'expression. Je ne conteste pas l'importance de la lutte contre le terrorisme, mais elle ne doit pas entraver le travail des médias ni étouffer la critique", a déclaré Mme Mijatović dans une interview à RIA Novosti.

"Somme toute, cet incident est un signal alarmant pour tous les membres de la communauté médiatique et leurs familles", a-t-elle ajouté.

Selon Mme Mijatović, les journalistes du Guardian doivent poursuivre la publication de documents sur le travail du renseignement américain à travers le monde.

Le rédacteur en chef du Guardian Alan Rusbridger a indiqué avoir reçu un coup de téléphone d'un "haut responsable gouvernemental affirmant représenter la position du premier ministre" et exigeant qu'il remette aux autorités ou détruise l'ensemble des dossiers mis à la disposition du journal par le dénommé Snowden. L'interlocuteur a menacé d'engager une procédure judiciaire si M.Rusbridger refusait d'obtempérer.

Lundi dernier, un contact de Snowden, le journaliste du Guardian Glenn Greenwald, a annoncé son intention d'adopter une position "plus agressive" sur la publication de nouveaux documents en réponse à l'interpellation de son partenaire David Miranda à l'aéroport de Londres.

Edward Snowden a révélé début juin à la presse l'existence d'un programme informatique secret baptisé PRISM, permettant à Washington de surveiller des échanges par mail, messageries instantanées, téléphone et réseaux sociaux des utilisateurs aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.

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