M. Kossatchev : le rapport de l’APCE n’est pas publié spécialement pour une date

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Le rapport du député de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l&rsquo

Le rapport du député de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) Dick Marty sur le présumé trafic d’organes humains au Kosovo dans les années 90 du siècle dernier n’a pas été publié spécialement pour une date concrète. C’est ce qu’a déclaré à notre correspondant le chef du comité pour les Affaires internationales à la chambre basse du parlement russe Konstantin Kossatchev à l’issue de sa rencontre avec le parlementaire européen lundi à Moscou.

Selon le député russe, la publication du rapport de l’APCE n’a aucun lien avec les prochaines élections en république autoproclamée du Kosovo. Le fait que le document ait été publié maintenant n’indique que le soin mis dans sa préparation, est persuadé Konstantin Kossatchev :

Le rapport a été réalisé sur proposition de la délégation russe à l’APCE, et nous l’avons fait peu après la publication des témoignages appropriés de Carla del Ponte. Depuis, un travail méticuleux de vérification de tous les faits a été nécessaire. Naturellement, nous avons parlé aujourd’hui de ce rapport et j’ai exprimé à M. Marty la reconnaissance pour une préparation honnête et objective de ce document, a dit M. Kossatchev.

Dans son rapport Dick Marty a pris appui sur des faits exposés en 2008 dans les mémoires de l’ancienne Procureur du Tribunal pénal international sur l’ex-Yougoslavie Carla del Ponte « La Chasse : moi et les criminels de guerre ». Selon le parlementaire européen de Suisse Dick Marty, les faits du trafic d’organes au Kosovo étaient connus de plusieurs Etats européens, qui les taisaient cependant.

Au terme de deux ans d’investigations Dick Marty a conclu que le chef du gouvernement sortant du Kosovo Hashim Thaçi commandait le groupe criminel d’Albanais kosovars, qui se livraient à la contrebande d’armes, de drogue et d’organes prélevés principalement sur des prisonniers serbes. La soi-disant Armée de libération du Kosovo (UCK), dont Hashim Thaçi était l’un des responsables, passait dans les années 90 du siècle passé en Occident pour une organisation terroriste et une mafia. Néanmoins, l’Occident l’a soutenu. L’Allemagne a équipé les militants de l’UCK. Mais c’est elle aussi qui a été la première à sonner l’alarme à propos des activités de l’UCK. En 2005 le renseignement allemand a établi que la province du Kosovo était un centre de prolifération de la drogue en Europe.

« Ce document ne doit pas rester un document classé. Il s’agit de crimes bien graves, et si les faits se confirment par une enquête, ils signifieront des crimes contre l’humanité », a commenté le ministre russe des AE Sergueï Lavrov la publication du rapport de Dick Marty. Quant au gouvernement du Kosovo, il a appelé le document « sans fondements et calomniateur », tandis que Hashim Thaçi a déclaré qu’il poursuivrait le Suisse en justice.

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