Le gazoduc South Stream passera par le territoire de la Serbie

S'abonner
Par Andreï Fediachine, RIA Novosti
Par Andreï Fediachine, RIA Novosti

L'amitié slave s'est renforcée encore plus le 24 décembre, à la veille de Noël catholique : la Russie et la Serbie ont signé toute une série de documents, pour la plupart sur le gaz et le pétrole, ont été signés à Moscou en présence des présidents Dmitri Medvedev et Boris Tadic.

La participation de la Serbie au transport du gaz par le gazoduc South Stream (un des points les plus importants de l'accord sur le pétrole et le gaz) sera avantageuse pour Moscou, Belgrade et l'Union européenne. Le président Dmitri Medvedev l'a déclaré en premier lieu en recevant son homologue serbe au Kremlin. Tous les accords de coopération entre la Russie et la Serbie dans le domaine du pétrole et du gaz visent à assurer la sécurité énergétique de l'Europe, a-t-il dit.

La décision de construire non pas un gazoduc, mais tout un réseau de transport du gaz en Europe avait été prise par la Russie et l'Italie le 23 juin 2007. Le gazoduc d'un rendement de 31 milliards de m3 de gaz russe par an passera de la localité russe de Beregovaïa du territoire de Krasnodar vers la Bulgarie, ensuite en Roumanie, en Slovénie, en Hongrie et en Autriche, son ramification acheminera maintenant du gaz en Serbie, au Monténégro, même en Macédoine et en Italie.

Le problème le plus ardu de toutes les négociations à ce sujet consistait jusqu'à ces derniers temps en ce qui suit : combien les Serbes recevront-ils de Gazprom (GazpromNeft) après lui avoir cédé 51% de leur monopole du pétrole NIS (72% du marché du pétrole et du gaz, les raffineries de pétrole et 500 stations d'essence en Serbie, soit 70% du marché de détail du combustible). Gazprom achète NIS pour 400 millions d'euros et s'engage à investir 550 millions d'euros dans le développement de la production. Les Serbes espéraient recevoir bien plus. La crise économique mondiale a diminué réduit les appétits. Mais ce que la Serbie n'a pas reçu en espèces sera compensé partiellement par le transit. Il était prévu d'abord de transporter par le tronçon serbe environ 10 milliards de m3 de gaz par an, à présent, selon la décision prise, 21,4 milliards de m3, voire 23,1 milliards de m3 de gaz par an seront acheminés par le secteur serbe.

Les Serbes sont certains que le gaz russe accroîtra considérablement l'attrait de leur pays pour les investissements A propos, le gazoduc russe aidera la Serbie à adhérer à l'UE. Belgrade espère le faire déjà en 2009, mais les Européens estiment qu'il n'est pas encore tout à fait prêt à faire partie de la famille européenne. Mais l'admission dans l'UE d'un pays où passe un gazoduc russe sera avantageuse pour Bruxelles, car la Serbie sera non pas seulement un territoire de transit au seuil de l'Union européenne, mais "son" pays de transit.

Lorsque le gazoduc South Stream sera mis en service, il contournera, entre autres, l'Ukraine qui est toujours politiquement instable. C'est Kiev (en tout cas, Kiev de Viktor Iouchtchenko) qui critique le plus toutes les initiatives russes sur le plan des gazoducs : le gazoduc nord-européen North Stream (passant par le fond de la Baltique) et le South Stream (qui passera par le fond de la mer Noire). Kiev comprend parfaitement que ces gazoducs rendront pratiquement impossibles le prélèvement de gaz destiné à l'Europe ou le non-paiement pour le gaz russe permettant de quémander des "conditions particulières".

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала