START-1: la Russie veut limiter le potentiel nucléaire américain (Kommersant)

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MOSCOU, 15 décembre - RIA Novosti. Moscou et Washington élaborent un nouveau document destiné à remplacer le Traité de réduction des armes stratégiques (START), qui expire le 5 décembre 2009, lit-on lundi dans le quotidien Kommersant.

Ce processus sera entamé aujourd'hui lors d'une réunion du groupe russo-américain pour le dialogue stratégique. Le nouvel accord pourrait être le premier projet réussi du président élu américain Barack Obama avec son homologue russe Dmitri Medvedev.

En outre, Moscou et Washington auront l'année prochaine un grand nombre de contradictions à surmonter. "La pomme de discorde tient dans le refus des Etats-Unis de limiter le nombre de vecteurs", estime l'ex-chef d'Etat major principal des Troupes des missiles stratégiques russes, le général Viktor Essine. "Et c'est exactement ce que nous voudrions, car après décembre 2009, leurs forces stratégiques offensives auront la possibilité d'obtenir environ 3.000 ogives nucléaires, qu'elles avaient stockées après la signature de START-1. Nous n'avons pas de telle possibilité".

Selon lui, cela signifie que les Etats-Unis auront le potentiel nécessaire pour une frappe nucléaire désarmante et disposeront, compte tenu de la présence d'éléments de l'ABM en Europe, d'un moyen de se protéger contre une riposte.

Il est donc naturel que lors de l'élaboration du nouveau traité START, Moscou envisage de lier cela directement au déploiement du bouclier antimissile américain en Europe.

"C'est justement sur la question de l'ABM qu'il sera le plus difficile de se mettre d'accord", indique le coprésident pour la partie russe du groupe de dialogue stratégique, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. "Les projets américains en matière d'ABM ne font que nous persuader qu'il faut examiner ces deux questions simultanément".

Moscou espère que la nouvelle administration américaine sera plus encline au compromis sur la question de l'ABM, reconnaissant cependant que la future secrétaire d'Etat Hillary Clinton est un partenaire aussi difficile que Condoleezza Rice.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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