"La reconstruction observée en Tchétchénie est impressionnante", a-t-il déclaré à RIA Novosti, après un déplacement dans le Caucase du Nord.
"On y voit construire des écoles et des hôpitaux modernes qui sont globalement bien équipés", a indiqué M. Hammarberg.
Dans le même temps, le commissaire s'est dit préoccupé par la situation relative aux disparitions de personnes en Tchétchénie. Près de 4.300 personnes ont disparu dans cette république russe depuis 1994, selon le délégué tchétchène aux droits de l'homme, Nourdi Noukhajiev.
Lors de la visite de Thomas Hammarberg en Tchétchénie, les autorités tchétchènes se sont déclarées disposées à collaborer avec le Conseil de l'Europe pour mettre en place un laboratoire chargé d'identifier les restes des corps exhumés. Le président Ramzan Kadyrov a déjà demandé de débloquer 47 millions de roubles (1,3 million d'euros) pour l'aménagement dudit laboratoire.
"Nous sommes prêts à accorder l'assistance nécessaire", a souligné le commissaire européen.
S'agissant de la situation des droits de l'homme en Tchétchénie, M. Hammarberg a fait état de cas de "témoignages forcés".
Evoquant l'Ingouchie et le Daghestan, deux républiques russes voisines de la Tchétchénie, M. Hammarberg a constaté des "progrès", même si les violations des droits de l'homme y persistent, et il a exprimé sa préoccupation quant à la situation des personnes déplacées dans ces régions.
Le commissaire a en outre fait grand cas des contacts qu'il a pu établir avec les ONG locales du Daghestan et d'Ingouchie.
Les résultats de cette visite du commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe seront prochainement consignés dans un mémorandum qui sera présenté aux autorités locales et au gouvernement fédéral.
