Kosovo: la reconnaissance de l'indépendance pourrait créer un précédent pour des conflits gelés (diplomatie russe)

S'abonner
La reconnaissance de l'indépendance du Kosovo risque de créer un précédent pour d'autres conflits gelés, lit-on dans un commentaire du porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MID) Mikhaïl Kamynine, publié mardi sur le site du ministère.
MOSCOU, 29 janvier - RIA Novosti. La reconnaissance de l'indépendance du Kosovo risque de créer un précédent pour d'autres conflits gelés, lit-on dans un commentaire du porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MID) Mikhaïl Kamynine, publié mardi sur le site du ministère.

Le diplomate a rappelé que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, interrogé à ce sujet, avait récemment indiqué que Moscou n'avait jamais déclaré qu'il reconnaîtrait l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sitôt l'indépendance du Kosovo proclamée.

(L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sont des républiques autoproclamées sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)

"Je tiens à souligner que l'administration russe ne l'a jamais déclaré. Quoi qu'il en soit, un précédent serait créé qu'on le veuille ou non. Et de façon objective, il le serait pour bien des territoires et non seulement pour l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud", a fait savoir le porte-parole de la diplomatie russe.

Auparavant, dans une interview à la chaîne de télévision Euronews, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili avait déclaré, abordant le problème de l'indépendance du Kosovo et celui de l'intégrité territoriale de la Géorgie, que Tbilissi était toujours préoccupé par les précédentes déclarations de la Russie, selon lesquelles l'indépendance du Kosovo pourrait servir de précédent pour les territoires géorgiens. Mais, comme l'a avoué M. Saakachvili, ces craintes ont été dissipées par la récente déclaration du ministre russe des Affaires étrangères qui a annoncé que la Russie ne reconnaîtrait pas les territoires s'étant séparés de la Géorgie à cause du Kosovo.

Selon M. Kamynine, les propos de M. Lavrov "attestent bien la position de principe de la Russie que le dirigeant géorgien a justement essayé d'interpréter".

Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo. Pristina insiste sur sa totale indépendance vis-à-vis de la Serbie, alors que Belgrade lui propose une large autonomie.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала