Six recommandations pour les armements conventionnels (Rossiïskaïa gazeta)

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MOSCOU, 14 juin - RIA Novosti. Le sort du Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE) est examiné lors de la conférence extraordinaire des pays signataires du FCE qui se tient à Vienne. Ce forum qui durera jusqu'au 15 juin a été convoqué à la demande de la Russie. Moscou a proposé un plan d'action visant à rétablir la viabilité du traité.

Premièrement, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie doivent rejoindre le traité auquel ils ont "échappé" en 1991. Deuxièmement, il convient de réduire la quantité d'armements et de matériel de guerre autorisés par le traité pour les pays de l'OTAN, en vue de compenser le potentiel acquis par l'Alliance à la suite des deux vagues d'élargissement.

Troisièmement, il faut prendre une décision politique sur l'annulation des restrictions de flancs pour le territoire de la Russie. Quatrièmement, il est nécessaire d'élaborer une notion commune du terme de "forces substantielles de combat" et de faire preuve de retenue jusqu'à sa concertation. Cinquièmement, l'accord d'adaptation du FCE doit entrer en vigueur le 1er juillet 2008 au plus tard. Enfin, il faut définir les conditions de l'adhésion de nouveaux participants au FCE et moderniser le traité.

"La Russie ne peut plus appliquer à tout prix la variante obsolète du FCE au préjudice de sa sécurité", a déclaré dans son rapport le chef de la délégation russe, Anatoli Antonov, directeur du département du ministère des Affaires étrangères pour la sécurité et le désarmement.

Puisque la conférence de Vienne se tient, pour l'essentiel, à huis clos, la réaction des autres participants à la conférence au plan d'action russe reste, pour l'instant, inconnue.

Le Traité FCE fut signé à Paris en 1990, un an avant la désintégration de l'URSS.

Le traité adapté a fait son apparition en 1999, au sommet de l'OSCE à Istanbul. Cependant, il n'a été ratifié que par la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l'Ukraine. La Géorgie et la Moldavie ont refusé de le ratifier, exigeant le retrait préalable des troupes russes (de leurs territoires) conformément aux accords d'Istanbul signés en même temps que l'Accord d'adaptation du FCE. C'est également la raison pour laquelle les pays de l'OTAN bloquent le processus d'entrée en vigueur du traité adapté.

"Le FCE est un des traités les plus fructueux de toute l'histoire en matière de contrôle des armements ", a indiqué à la conférence le chef de la délégation américaine Daniel Fried, sous-secrétaire d'Etat américain. D'après lui, il faut trouver un "compromis judicieux qui permettrait de mettre en oeuvre les accords d'Istanbul et qui serait acceptable pour la Russie".

Une déclaration assez sévère a été faite mercredi à l'adresse de l'OTAN par l'Organisation du Traité de sécurité collective (l'OTSC regroupe la Biélorussie, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l'Arménie). De l'avis de ses membres, "la non-application de la nouvelle variante du FCE par les pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord est contraire au maintien de la stabilité sur le continent européen".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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